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LES BÊTES DU SUD SAUVAGE

de Benh Zeitlin **

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Hushpuppy n'a que 6 ans, et vit seule sur une île du bayou avec son père. Elle écoute battre le coeur des animaux pour tenter de comprendre leurs désirs. Le père est un type dur, froid, alcoolique et parfois violent qui se refuse à manifester la moindre affection envers la fillette. Nous apprendrons rapidement que ce comportement est en fait la seule façon que l'homme a trouvée pour permettre à sa petite fille d'apprendre à se débrouiller seule dans ce monde impitoyable qui l"entoure et s'apprête à l'être encore davantage. Atteint d'une maladie de coeur qui le fait décliner rapidement, le père est également conscient que l'ouragan qui s'approche risque de bouleverser le modus vivendi de cette communauté marginale qui survit dans des conditions épouvantables, dans des abris de fortune faits de planches et de tôles ! Et effectivement, l'orage apocalyptique qui s'abat sur le "bassin" l'inonde intégralement et détruit toutes les habitations. La fonte des glaciers du pôle libère les aurochs, bestioles préhistoriques stupides jusque là prisonnières des glaces et les survivants n'ont par ailleurs d'autre choix que d'errer ou se cacher pour échapper aux autorités qui veulent leur faire quitter l'endroit.

 

Benh Zeitlin nous donne sa vision de la fin du monde, ou de la fin d'un monde. Par le déchaînement des éléments, les étendues de la terre dévastée, engloutie sous les eaux, l'errance des survivants qui refusent de quitter leur région pour rejoindre la terre ferme et au milieu de ces catastrophes, des enfants hagards, il nous immerge totalement et brutalement dans l'horreur. Mais parce que ce cauchemar est vécu à la hauteur d'une fillette craquante de 6 ans persuadée qu'elle est responsable de ce carnage, qu'elle a "cassé quelque chose" et parce qu'elle cherche sa maman, le réalisateur en fait évidemment un film d'anticipation hors du commun entre conte cruel et onirisme.

Hélas, le chantage à l'émotion n'a pas eu de prise sur moi. Je n'ai pas été émue. J'en ai eu assez de toute cette misère, cette crasse, ces vers qui grouillent, ces entrailles de bêtes éventrées, ces bestioles innombrables rampantes, crissantes, de cette humanité au-delà de la pauvreté mais solidaire alors que les médecins et autorités qui interviennent un temps sont "les méchants" et de voir cette petite fille parfois terrifiée, malmenée, cahotée.

Au final, ce que j'ai préféré dans ce film, c'est la musique, envoûtante, majestueuse, magnifique.

Commentaires

  • T'aimes pas qu'on malmène les marmots dans une atmosphère apocalyptique ? Evite The walking dead.
    Joyeuses fêtes à vous deux et bisous. Je me débranchouille tonight. Viens faire mumuse entre deux posts :)

  • J'évite soigneusement t'inquiète.
    Merci pour le joyeuses fêtes, tu m'fais rire !

  • ça mange pas d'pain P mais de la dinde fourrée et de la bûche !
    A l'année prochaine :)

  • Eurcke.
    See U.

  • J'me suis fait eu (mais avec plaisir). Bien d'accord pour la bande son.

  • j'arrive plus à me faire eue en ce moment et ça me gêne !

  • Il n'y a qu'à souhaiter que cela revienne.

  • j y suis allée hier soir car on m en a tellement parler en bien
    et du coup ben j ai été déçue aussi
    par contre cette petite fille Hushpuppy est vraiment géniale et je dirais meme plus tellement attachante
    sinon les betes sauvages et les ouragans et la maladie ça fait beaucoup
    par contre la musique comme toi j ai adoré

  • Ph : j'espère aussi. J'aime tant me faire eue !


    Marijo : trop de misérabilisme pour moi (parfois ça passe, et là, pas) mais le reste oui...

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