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THE MASTER

de Paul Thomas Anderson ****

the master de paul thomas anderson,cinéma

C'est décidé, je ne parviens pas à écrire à propos de ce film ! Mais je ne vais pas me mettre la pression pour autant n'est-il pas ? J'y parviendrai peut-être quand je l'aurai revu car oui, j'ai envie de le revoir, très. J'ai quand même envie d'essayer de vous donner envie d'avoir envie de le voir car je l'ai aimé. Passionnément.


Evidemment, je suis Piti Anderson addict (et pas uniquement parce qu'il est très joli garçon, malgré un petit air souvent contrarié) depuis Booghie Nights. Qu'avec Magnolia forever il donnait une leçon de ce que peut être un film choral, un vrai. Que Punch Drunk Love est un grand film d'amour unique où l'amoureux dit à peu près à sa chérie "j'aime tellement ton visage que j'ai envie de le défoncer à coups de marteau" et que There will be blood est un film essentiel... Bref, la filmo de Paul Thomas Anderson est largement au-dessus du panier ordinaire et son Master m'a une nouvelle fois captivée de bout en bout.

Le synopsis de ce Master : Freddie, un vétéran, revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui… Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd – « le Maître », charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe...

Ample, mystérieux, majestueux, splendide, ce film ne se contente pas d'être une merveille pour les yeux et les oreilles. Comme toujours la bande-son est soignée. La première demi-heure est un pur chef-d'oeuvre qui suffirait seule à se mettre à genoux !

Les relations de maître et esclave, la dépendance réciproque de l'un à l'autre, le discours mégalo, la psychologie de bazar qui semble régler tous les problèmes et vous rendre accro en une seule séance, tout ici est too much. Et j'aime ce cinéma excessif qui ne serait bien sûr pas le même sans la direction d'acteurs qui donne une nouvelle fois à Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman l'occasion de cabotiner sans mesure.  Mais quand le cabotinage est porté à ce niveau, on peut parler d'art. Ce que fait Joaquin Phoenix ici, d'une maigreur prequ'inquiétante, est tout simplement génial. Et la prestation toute en douceur, sucre et miel d'Amy Adams effrayante en froide sainte-nitouche manipulatrice est à la hauteur de celle des garçons...

Commentaires

  • Tu finis par me mettre l'eau à la bocca
    Je vais donc y aller ce week-end
    La pression redescend ?

  • Finalement, pourquoi faudrait-il en dire davantage sur un film ?
    Alors oui, la pression redescend.
    Et si j'ai réussi à te donner envie... ce serait une victoire et la pression n'aurait jamais existé.
    S'il te plaît, pourras-tu me parler de la première scène... Pour moi elle a duré une demi-heure mais c'est peut-être moins ? Quand on aime, on compte point.
    Bref, donne moi ton avis sur la scène où Joachin (dis bien Ouakine sinon, tu te prends un ramponneau) est à la guerre !

  • C'est un film de guerre ?
    damned !
    j'aime pas ça !
    c'est filmé par Spielberg ou Walsh ?

  • Bon c'est la guerre mais version la fin... quand les trouffions attendent de rentrer au bercail, sur la plage. Ni Spielberg ni Walsh. PTA.

  • C'est trop tard pour te dire si tu me donnes envie de voir le film, car je l'ai vu avant que tu arrives à en parler. Un peu. Ce que je peux dire, c'est que ce que tu en dis est très juste.

    PTA m'avait véritablement violenté avec Magnolia, un film fascinant, mais que j'ai eu bien du mal à regarder jusqu'au bout - je l'ai fait quand même, en deux fois et en serrant les dents presque tout du long. J'avais trouvé Punch-drunk love charmant, dans le décalage positif, une belle histoire atypique. The master, enfin, m'a paru assez fascinant, et je suis particulièrement d'accord avec ce que tu dis d'Amy Adams, personnage moins présent physiquement, mais qui faisait peser encore plus lourd le climat général. Grand film, donc, porté par de grands acteurs.

    Après, ce cinéma brut, je l'aime, oui, mais à petites doses.

  • Ah moi j'aime quand on me secoue le cocotier et que les acteurs font leur show.
    Et There Will be blood ??? A voir absolument !

  • "There will be blood" fait partie de ma lonnnnnnnnnnngue liste de DVDs pas encore regardés. Comme ça m'est toujours difficile de choisir, j'ai pris l'habitude de tirer au sort le prochain. Ouais, j'sais, c'est geek comme méthode, mais ça marche bien !

    Donc, je le verrai un jour, mais quand ? Peut-être dans quelques jours, peut-être dans un an ou deux. Des fois, je m'en remets au choix des amis de passage, donc il pourrait s'imposer d'une autre façon.

    Et pas de méprise, je suis comme toi ! J'aime qu'on me secoue le cocotier, mais pas à chaque fois à la manière PTA. Et j'avoue que "Magnolia", c'était un peu trop noir pour moi. J'ai vu un grand film, certes, mais qui m'a collé une telle nausée que je n'ai pas envie de m'y frotter encore. Note que, si je suis allé voir "The master", c'est justement pour me colter avec PTA, à qui j'ai donc accordé une autre chance de me transporter. Et ça n'a pas raté !

  • Il est vrai que ça n'était pas réjouissant quoique la réconciliation du père et du fils était bien belle.
    Je comprends pour les DVD...moi même j'ai Laurence Anyways depuis sa sortie et ne l'ai pas encore revu.

  • Ouh là, je suis bien embêté avec ce film. Je ne me suis pas ennuyé, j'ai suivi cette histoire sans beaucoup d'intérêt mais sans agacement non plus, j'ai vu deux acteurs faire des performances assez intéressantes, mais je n'ai pas été touché par ce film. Je n'ai jamais été ému, choqué, révulsé, attrapé... je suis resté en surface car si c'était une petite caresse sympathique, avec une belle musique, de belles images, mais aucune passion. Sensation assez étrange, donc...

  • Oui je n'en entends pas grand bien. Et moi j'aimerais le revoir !

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