LE MONDE DE CHARLIE de Stephen Chbosky **(*)
Charlie entre au lycée. Il n'est plus tout à fait un enfant et pas encore un adulte. Ses années de collège furent éprouvantes et son entrée dans ce nouvel univers risque de l'être tout autant. Charlie est différent, studieux, introverti, timide. Il cherche à la fois à ne pas se faire remarquer (ainsi ne répond-il pas aux questions du professeur de littérature alors qu'il est le seul à en connaître les réponses) et rêve pourtant de se faire des amis. C'est tout à fait par hasard que Patrick et sa demi-soeur Sam repèrent Charlie. Ils sont en terminale et accueillent néanmoins sans réticence le garçon dans leur groupe. Ils sont à l'oppposé de Charlie, extravertis, complices, épanouis, libres et vont lui faire découvrir un monde fait de soirées, de musique, de drogue, de sexe. Le trio devient rapidement complice et inséparable.
Evidemment ces trois là sont à des années lumière des ados rebelles de Foxfire : confessions d'un gang de filles et le parcours initiatique, le délicat passage vers l'âge adulte est ici moins semé d'embûches, moins chahuté que celui des filles de Laurent Cantet. Une fois encore les parents sont curieusement absents ou indifférents à l'évolution de leurs enfants et ces jeunes semblent vivre chaque jour, chaque expérience comme si leur vie en dépendait, avec à la fois un sérieux et une désinvolture inébranlables. Néanmoins, il se dégage de ce film un peu désuet et charmant un doux parfum de fraîcheur et de sincérité.
Le "twist" étrange du dernier quart d'heure à la fois attendu et surprenant est assez déconcertant et pourrait faire l'objet d'un tout autre film.
Une chose est sûre et évidente, Le Monde de Charlie passerait sans doute davantage inaperçu sans son incroyable, charmant et sympathique trio d'acteurs. Et j'envie la génération d'ados qui vont faire la connaissance de ces trois acteurs brillants. Logan Lerman dans le rôle de Charlie est une révélation (presqu')à la hauteur de celle de Jake Gyllenhaal il y a une dizaine d'années dans Donnie Darko. La délicieuse et pétillante Emma Watson parvient totalement à faire oublier qu'elle a été l'Hermione d'Harry Potter pendant de si longues années. Mais évidemment Ezra Miller, incandescent, embrase une nouvelle fois l'écran. Après We need to talk about Kevin et Another Happy Day où il était un ado terrifiant ou border line, il démontre qu'on peut être si jeune et déjà un grand acteur indispensable. Ce garçon est l'ami de la caméra qui en est folle. Les scènes où il chante, danse mime The Rocky Horror Picture Show déguisé en Tim Curry/Dr Frank-N-Furter valent à elles seules le déplacement...
Commentaires
Ezra Curry ? Je viens de baver
proprement dément à voir !!! De quoi se jeter en porte jarretelles sur l'écran !
Arf ... tu causes si bien du Miller ! Dans Afterschool surtout c'était flagrant, ce captage de caméra.
Il pourrait aisément passer à autre chose maintenant non ? On est toujours trop pressé remarque, 20 ans seulement !
Ben oui j'étais sidérée de voir qu'il n'avait que cet âge là. On dirait qu'il a 20 ans de carrière.
Je t'assure que là il amorce grave !
Bah non Nue
pourquoi tant de chichis
Pour être raccord avec son costard !