Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

RUE MANDAR de Idit Cebula **

Rue Mandar : affiche

Charles, Rosemonde et Emma se retrouvent pour assister aux funérailles de leur maman. La fratrie a des liens distendus et la vente de l'appartement familial du 13 rue Mandar à Paris sera l'occasion de révéler les non-dits, les rancoeurs mais aussi les tendres souvenirs.

Comme pour certains romans, les réalisateurs ont parfois envie de raconter leur expérience personnelle de la famille. En général la "disparition" des parents est déterminante pour la survie d'une famille car c'est le premier jour du reste de la vie. Celui où les enfants même grands, même adultes, deviennent orphelins, sans plus personne sur qui se reposer ou faire peser le poids de leurs échecs, de leurs erreurs, de leurs hésitations ou de leurs réussites. La famille c'est ce grand barnum imposé où des personnes sans affinités particulières, n'ont parfois d'autres liens que ceux du sang et sont parfois obligées de cohabiter. Et même provisoirement, cela peut être l'enfer. Idit Cebula choisit de repeindre les murs de sa vie en rose bonbon. En une heure trente tout est résolu, les discordes, les critiques, les rancoeurs. Il y a toujours celui ou celle qui assure avoir plus de chagrin, celui ou celle qui s'est le plus occupé des parents alors que d'autres ont "fait leur vie", celui ou celle qui était le ou la préféré(e). Et c'est vrai, il y a tout cela dans une famille, et plus encore car ici la famille est juive et tout semble amplifié, plus démonstratif, plus exubérant. Et c'est sans doute ce qui fait le charme de ce gentil film où l'on rit pas mal.

La réalisatrice n'élude pas le chagrin, et l'on sent bien qu'elle a vécu le drame de devoir vider la maison de ses parents. Le moment où l'on doit trier, éliminer, donner, garder devient celui où tout devient vital. Plonger le nez dans les vêtements, retrouver des saveurs, des senteurs, des moments oubliés, s'immerger une dernière fois dans l'enfance...

Si Edit Cebula néglige un peu les conjoints réduits à de pauvres pantins compréhensifs que l'on écarte, les deux soeurs et le frère rivalisent de charme et de drôlerie. Il faut dire que Sandrine Kiberlain, grande bringue libre, bordélique, partie trouver ses racines en Israël, Emmanuelle Devos psychanalyste submergée par ses émotions et le départ de son fils du foyer et Richard Berry, grand frère qui retient son chagrin en se montrant agressif savent à la perfection alterner les instants comiques et ceux plus dramatiques de leurs personnages. 

Commentaires

  • J'aurais préféré qu'elle en fasse un peu moins dans la caricature (Emmanuelle Devos en psy désinvolte et mère étouffante), mais j'ai aimé dans l'ensemble, il y a un certain charme et j'adore la grande bringue de Kimberlain.

  • Oui c'est de l'anti pub pour les psys en tout cas.
    C'est la première fois qu'elle est aussi "fofolle" Emmanuelle.

  • Le film que je souhaitais voir avec un ami ayant été inexplicablement annulé (pour la communication, on repassera à UGC), nous avons dû nous rabattre sur "Mandar".

    Argh ! J'aurai préféré que l'on fasse le deuil de l'essence gâchée pour faire immédiatement demi-tour...

    Nous n'avions pas vu pareille nullité depuis lurette ! Mal écrit, affreusement mal interprété, caricatural de la première à la dernière minute, une réalisation absolument inexsistante, une photo digne d'un téléfilm de FR3, un (plutôt) bon casting gâché par des personnages complètement faux.

    Pas divertissant pour un sou quand ça essaye de l'être.

    Pas touchant une seconde quand ça souhaite le devenir.

    Une multitude de scenettes absurdes.

    Nous sommes restés par politesse.

    Trois grosses bulles pour moi.

  • Il est vrai que je me suis montrée particulièrement indulgente... mais le fait de repeindre la vie en rose comme ça m'a un peu escagacée !!!

Les commentaires sont fermés.