LA MAISON DE LA RADIO de Nicolas Philibert ***
Si comme moi, vous êtes branchés sur France Inter du matin au soir et du soir au matin, alors comme moi vous allez adorer ce film. Et aussi être terriblement frustrés. En effet, toutes les émissions "culte" n'y sont pas représentées car forcément il fallait que le réalisateur fasse un tri. Et il a choisi de s'imiscer au coeur de la grande maison ronde et de mettre en scène arbitrairement 24 heures de la vie de Radio France. Butinant de France Inter à France Musique en passant par France Culture et Radio Bleue.
Les physiques se révèlent derrière les voix familières. On n'est finalement pas surpris de découvrir le calme et le sérieux de Patrick Cohen à pied d'oeuvre dès 3 heures du matin, la ronde bonhommie de Frédéric Lodéon presque englouti derrière ses pyramides de CD, son "patrimoine de l'humanité" comme il l'appelle, la bienveillance naturelle d'Hervé Pauchon, l'agitation permanente d'Alain Bedouet... et de faire la connaissance du discret Jésus et son café du matin, d'assister à une répétition des choeurs de Radio France !
On découvre aussi que le labirynthe de cette étrange maison abrite une ruche où s'affairent des passionnés et c'est captivant de les surprendre en train de faire et chercher le son, le rythme, l'intonation. De les voir obligés de s'interrompre dans l'attente que cesse le moteur d'une perceuse, d'assister à la construction d'une fiction radiophonique, de déceler dans le regard implorant de Bénédicte Heim, professeur de français écrivain, la recherche d'un peu de chaleur chez son réfrigérant intervieweur Alain Veinstein...
Assurément, dès demain je n'écouterai plus MA radio préférée de la même façon après avoir pénétré ses coulisses.
Commentaires
En tous cas, visiblement, tu continueras de l'écouter avec au moins autant de plaisir !
C'est même pas la peine que j'espère voir ce film dans les cinés qui m'entourent.
Voire plus. C'était vraiment bien !
Passé la première déception (comme toi, j'aurais voulu voir tous mes animateurs préférés), j'ai beaucoup aimé. Il y a pas mal de moments savoureux, je retiens l'épluchage de patates et le passage avec Alain Veinstein, et le chasseur de sons dans la forêt et .. et .. bref à ne pas rater quand on aime la radio.
Ah oui l'éplucheur de patates :-))) Qui était ce d'ailleurs ? ça aussi ça manquait... ne pas avoir des petites étiquettes pour savoir qui était qui.
Quant à Veinstein je l'ai trouvé détestable. J'ai vraiment eu l'impression qu'il prenait plaisir à laisser Bénédicte angoisser.
J'avais toujours cru que c'était "Pochon"...
Ben non c'est Pau !
J'ai essayé de capter le générique malgré la vitesse à laquelle il défilait. L'éplucheur de patates avec Rebecca Manzoni, ça devait être Jean-Bernard Pouy, je vérifierai quand j'aurai à nouveau mon ordinateur. C'est vrai, ça manquait de savoir qui était qui ! Veinstein, je l'ai beaucoup écouté dans le passé, c'est son style, ça passe mieux quand on ne le voit pas. Elle, je l'ai trouvée formidable.
Oui le générique était rapide, j'ai trouvé quelques noms car ça défilait dans l'ordre d'apparition.
Je ne connais pas le Pouy.
Oui Béné était formidable et elle avait bien du mérite !