SOUS SURVEILLANCE de Robert Redford ***
Sharon Solarz ancienne activiste du Weather Underground, mouvement contestataire radical et violent des années 70 est arrêtée.
Elle n'accepte de parler qu'à Ben Schulberg jeune journaliste ambitieux qui doit faire ses preuves au sein de sa rédaction. Un ancien flirt de fac, agent du FBI le met sur la piste de Jim Grant avocat veuf qui aurait jadis connu Sharon. Mais Jim disparaît, confiant sa fille de 11 ans à son frère, le journaliste se lance alors à sa recherche ainsi que de toutes les personnes qui auraient approché Sharon de près ou de loin.
Avec ce thriller politique à rebondissements Robert Redford semble s'interroger sur la perte des idéaux, la fin des illusions mais élude bien vite le fait que ces héros vieillissants sont passés par la case terrorisme et sont responsables de la mort de plusieurs personnes. D'abord pacifistes les membres du groupe ont en effet eu recours à des actes plus radicaux pour tenter de se faire entendre. Aujourd'hui chacun vit caché depuis des décennies, parfois sous un faux nom, avec une activité tout ce qu'il y a de plus respectable quand ils ne sont pas d'heureux pères de famille. Seule l'énigmatique Mimi semble avoir conservé son intransigeance et ses convictions de jeunesse.
Pour Redford donc les héros sont fatigués et quelque peu désappointés. Certains auront à prouver leur innocence et n'ont pas forcément très envie de revoir leurs anciens camarades. Le jeu de piste auquel on est conviés est haletant et on se laisse captiver par cette chasse à l'homme orchestrée avec tout ce qu'il faut de suspense. Mais le réalisateur s'attache plus encore à la personnalité de ces hommes et de ces femmes désenchantés et à l'arrivée de chaque personnage on se demande quelle star va surgir. Et on n'est pas déçu, Robert Redford s'est entouré d'un casting quatre étoiles tout dévoué, Susan Sarandon, Shia Labeaouf (très bien même si l'évolution finale de son personnage ne tient pas la route), Nick-je t'aime d'amour-Nolte, Julie-Lara-Christie, Chris-je t'aime aussi-Cooper, Sam Elliott, Brendan Gleeson, Richard Jenkins, Brit Marling, Stanley Tucci. Sans parler du réalisateur lui-même, parfait même s'il faut qu'il se méfie du jogging...
Lorsqu'apparaît le personnage de Rebecca interprétée par Brit Marling, j'ai craint qu'on ait à se farcir l'inévitable et très dispensable historiette d'amour qui tomberait là comme un cheveu sur le potage. J'avais tort et pas suffisamment confiance en Bob qui a offert un beau rôle à cette actrice éblouissante. Et c'est sans doute le privilège des grandes ou futures grandes de donner corps et existence à un rôle aussi court quoique déterminant... Et à force de me répéter que je l'avais déjà vue quelque part, j'ai fait des recherches et retrouvé cette pépite.
Commentaires
R. R.
;-)
alors là, franchement, je ne comprends pas...ce film n'a absolument AUCUN intérêt. Je me suis ennuyée pendant quasi toute la durée du film. Redford n'a même pas l'air d'y croire. au secours !!!
C'est normal qu'il prenne son air détaché...
en fait, il n'a que celui-là :-)
je ne dirais pas que je me suis ennuyée mais je n'ai pas trouvé ça haletant non plus.
Et les têtes de ces vieilles actrices américaines qui ont subi de la chirurgie, c'est carrément flippant.
Flippant et dommage !