de Nicolas Winding Refn °

Julian et son frère Billy dirigent un club de boxe thaï à Bangkok.

Mais ce n'est qu'une couverture à leurs opérations diverses et au trafic de drogue. En délicatesse avec les autorités de leur pays d'origine les deux garçons ont dû s'exiler. Après avoir violé et massacré une jeune fille de 16 ans, Billy est lui aussi sauvagement assassiné par le père de la demoiselle, sous les yeux et encouragé par le chef de la police. La mère des frangins débarque et pleure son fils préféré. Elle demande à Julian de le venger. Julian ne peut rien refuser à sa maman. Mais il ne sait pas se battre.

Que dire ? Esthétiquement flamboyant certes. Bon ça, c'est fait. Et sinon ? Sinon, pas grand chose. Le réalisateur remplit du vide avec ses jolis intérieurs rouge et une musique tonitruante et fait avancer tout le monde au ralenti dans des grands couloirs vides pour pouvoir tenir 1h 30 ! Entre deux cascades (une poursuite à pieds et SANS COURIR dans les rues de Bangkok), il torture ses acteurs, leur démolit le portrait et fait gicler le sang par tous les orifices avec un gros couteau ou des petits machins pointus. Car son flic est un nazi sadique et très raffiné dès lors qu'il s'agit de faire du découpage (les yeux... il adore découper les yeux... percer les tympans aussi). Ensuite pour se détendre il file pousser la chansonnette dans un bar chicos devant des flics extasiés par tant de talent. On peut sourire si on veut mais on est pas obligés. Perso sa voix et ses rengaines à texte m'ont fait saigner les oreilles.

Sinon, Julian (Ryan Gosling, inexistant !!! oui je dis bien INEXISTANT, monolythique) est impuissant. Il aime aller dans un bordel chic regarder une fille se masturber. Il est imperturbable mais la fille aime bien. Il lui offre une robe et lui dit de la retirer en pleine rue. Il essaie de se battre avec son ennemi. Alors il met ses petits poings comme ça mais il n'en marque pas une ! Il aime bien sa maman aussi. Pourtant elle est vilaine avec lui et lui dit qu'elle a failli se faire avorter quand elle était enceinte de lui et que son frère était son préféré parce qu'il avait un gros kiki et pas lui. A la fin, il décide qu'il n'aime plus le chocolat... mais avant il plonge la main dans le ventre de sa maman. Car ce film est psychanalytique !

Ah oui, le cas Kristin Scott Thomas. Elle démontre ici que le ridicule n'est pas un serial killer. Presque méconnaissable et diabolique, on imagine parfaitement qu'elle a dû s'éclater à interpréter cette femme vulgaire et caricaturale. Tout comme faire la révélation que Ryan a une petite bite. Mais cette prestation n'est guère impressionnante et plutôt comique.

Oui, c'est ça le truc, Nicolas Winding Refn a réalisé un film involontairement comique et prétentieux qui se prend très au sérieux et veut en mettre plein la vue et les oreilles. Ce n'est pas suffisant.

Quant à son flic pourri et ripoux !!! inexpressif et sans l'ombre du début du commencement d'une once de charisme, il achève de rendre ce film insignifiant.

Et Dieu dans tout ça ? Comme d'hab' il doit regarder ailleurs mais là je trouve qu'on ne peut lui en tenir rigueur.

Rendez-nous BRONSON !