Le soleil vient de se lever, Gerry Lane (Bradounet) et sa famille Ricorée prennent le petit déjeûner.

Jessica Chastain étant indisponible, un clone moche se colle au rôle de la mère/épouse parfaite et rousse. Vous savez le genre qui gère tout avec le sourire, famille, travail, patrie et bonne baise quand monsieur est fatigué. Brad... euh Gerry aussi est parfait. Il sait verser la bonne dose de corn flakes dans le bol d'un enfant blond. Bref, Brad... et zut, Gerry et madame sont les parents qui ont toujours la parole exacte au moment idéal, le regard attendri qui brille quand il se pose sur sa progéniture et les clins d'oeil complices. Dans la maison Ricorée règne un joyeux bordel organisé, preuve que les valeurs de la Lane's Family ne sont pas matérielles.

Scène suivante, les mêmes sont dans la voiture et l'ambiance Ricorée fait encore effet. Malgré un mégamaousse embouteillage (qui vrillerait les nerfs des gens normaux de tous ceux qui en sont encore à la tartine confiture), on chante, on se chicane affectueusement et on rigole, on rigole !!! Qu'est-ce qu'on rigole !

Quand soudain ! Paf... le rétro vole en éclats.

"Papa, papa, qu'est-ce que c'est que ça que c'est ????" 

Gerry sort de la voiture.

"Bougez pas les enfants".

"Papa, papa !!!".

"Restez là, j'arrive".

"Papa, papa, j'ai peur, papa !!!"

Et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire tarte aux myrtilles "papa papa", voilà notre famille Lane qui court, hurle, s'agite, se sauve, se cache et alors que tout le monde meurt dans d'atroces souffrances poursuivi par des hordes de zombies, se retrouve à l'abri au Siège des Nations Unies. Cela tombe hyper bien car Gerry est un ancien enquêteur des sus nommées et ses supérieurs aimeraient bien qu'il reprenne du service pour sauver le monde au prise avec une pandémie... c'est-à-dire une épidémie pire qu'épidémique vu qu'elle touche le monde mondial ! Tout le monde sait que c'est un virus mais personne ne sait d'où il vient, où il va, et pourquoi ni dans quelle étagère ! Tout ce qu'on peut observer c'est que dès qu'un humain est contaminé, par morsure, il faut compter jusqu'à 12. Si à 12, la personne ne se met pas à claquer des dents, à ouvrir des gros yeux globuleux et avoir un QI de trépané, c'est que c'est bon ! Sinon, c'est la transformation illico en zombie. Mais des zombies new wave, nouvelle génération. Des comme on a jamais vus. Des 2.0.

 DES ZOMBIES QUI VONT VITE !!! (clic)

Les zombies de la guerre du monde Z (pour Zombies, je me suis rencardée) sont des vicieux. Ils vont lentement, bras ballants, bave aux lèvres, like a zombie quoi. Mais dès qu'ils entendent un bruit ou reniflent l'odeur du sang, ça les dope, ils passent en 78 tours et foncent dans le tas en claquant des dents et en mordant tout ce qui remue. Sauf, sauf... je ne vous dis pas ce qu'ils ne mordent pas, ça fait suspense.

Brad/Gerry sait tout ça. Il a la science infusée dans l'ADN et drôlement malin avec ça comme nous pourrons le constater en fin de parcours. Mais n'allons pas trop vite.

Gerry dit : "pas question que je laisse ma famille".

Mais son chef lui dit : "ben si tu sauves le monde, tu sauves ta famille babache !".

Et ça il n'y avait pas pensé. Il dit: "bon sang mais c'est bien sûr. Pourquoi n'y avais-je pas pensé ?".

Alors madame lui fait un petit bec sur le nez en lui nouant son écharpe bleu (celle qui porte chance) autour du cou et en minaudant : "tu en prendras un soin jaloux hein ?" et Gerry s'en va sans se retourner comme un brave, avec l'armée dégommer du zombie sans faire de bruit. Mais bon, y'en a toujours un pour faire tomber quelque chose et ça réveille le zombie qui devient belliqueux.

Tout le monde est aux mains et aux dents des zombies rapides. Toutes les capitales du monde sont en phase terminale d'extinction. Sauf... sauf Jerusalem ! Alors, où il va Gerry ?

Bingo !

A Jerusalem. Et là, c'est vrai que tout va bien. Y'a du soleil et des nanas mais un gros mur entoure la ville. Car le zombie ne sait pas grimper aux murs. SAUF, si on fait du bruit et un jour quelqu'un fait du bruit et les zombies se font la courte échelle et passe au-dessus du mur. Du coup, à Jerusalem aussi c'est la panique, la guerre, une grande zombiade ! La nouvelle copine de Brad/Gerry s'est fait mordre. Elle dit : "je me suis fait mordre, je me suis fait mordre, je me suis fait mordre".

Gerry hésite, prend un coupe coupe et schlack, adieu la main mordue. Sa nouvelle copine fait : "aïe" et Gerry dit : "je vais te soigner". Il fait couler de l'alcool à 90 sur le moignon et la fille fait : "mais aïe euh, ça fait mal. Et au fait t'es docteur ?" (oui, ils ne se sont pas présentés). "Ben non" qu'il dit "pourquoi, t'as besoin d'un docteur ?". Lolons.

L'avion dans lequel ils sont (je ne sais plus où ils vont d'ailleurs, ça fait deux semaines que je l'ai vu ce film !) est rempli de zombies alors Brad fait sauter l'avion et il atterrit à Philadelphie je suppose, avec Miss Moignon 2013 mais il perd son écharpe bleu. Il court dans des couloirs avec des zombies à ses trousses et pour sauver ses copains il fait un truc so amazing.

Il faut savoir que pour combattre le zombie, et je vous invite à prendre des notes car ce film est visionnaire et vous pourrez les relire le moment venu, il faut se munir d'un exemplaire de magazine (peu importe, Télérama, Voila, Gaci... ce que vous voulez) l'enrouler autour de votre bras gauche ou de votre moignon et le fixer solidement avec du scotch.

Puis, courez ! Vite... très vite. N'oubliez pas dans votre course, de boire une cannette de coca, c'est marrant.

Puis Gerry retrouve la famille Ricorée mais le monde ne va pas bien. Oh non !

Fin.

Bon d'accord, ce film ne donne pas l'air intelligent même à la spectatrice la plus indulgente et d'ailleurs la 3D, comme d'habitude, ne sert strictement à rien sauf à assombrir l'image, à peser lourd sur le nez, et aucun zombie ne jaillit hors de l'écran.

Mais il s'agit d'un film nouvelle génération et pas uniquement parce qu'on y trouve du zombie speedé. En effet, ce qui est totalement nouveau c'est que ce film n'a ni début, ni fin... il commence au milieu quand l'action est déjà en cours et ne se termine pas, un peu comme si vous étiez arrivé en retard pour la séance et que vous partiez avant la fin, alors que ce n'est pas le cas.

Le fait qu'il n'y ait ni début ni fin laisserait supposer qu'il y aura une suite ou deux, voire un préquel !

Donc Brad n'avait jamais sauvé le monde.

C'est fait ou en passe de l'être. Il fait ça bien, machoire carrée qui palpite, idées de génie, plongeon dans le vide, tranchage de zombies, sauvetages en tout genre et le tout sans une égratignure. Mais le truc zarbi c'est que ce film qui se laisse voir certes sans ennui est d'un comique irrésistible et involontaire. Autour de Brad LA Star, s'agitent quelques acteurs qui ne lui feront pas d'ombre et des zombies tordants qui claquent des dents... so what ?

Pour survivre à l'extinction de l'humanité, inutile de vous construire un abris anti-atomique : un magazine, un rouleau de scotch, une cannette de coca et hop !