2154, les salauds de pauvres vivent sur la Terre polluée, ravagée par les guerres et la maladie, tandis que les salauds de riches,

sont installés sur Elysium une très jolie station spatiale dirigée et protégée d'une poigne de fer par la Secrétaire Delacourt (Jodie Foster plus pète-sec que jamais), sorte de Ministre de la Défense sensible de la gâchette. En gros c'est bidonvilles contre villas à piscines. Chaque villa est d'ailleurs équipée d'un appareil très sophistiqué genre scanner qui photographie instantanément toutes les pathologies et les guérit tout aussi subito. Sur la terre d'en bas, survit Max orphelin vaguement rebelle qui rêve depuis tout petit d'aller sur Elysium. En attendant de se payer le voyage il travaille dans une usine, retrouve sa meilleure amie à qui il avait promis jadis de l'emmener sur Elysium. Mais en la perdant de vue, la volage en a profité pour faire une petite fille en stade terminal de leucémie (pas l'aiguë myéloïde du Rambo Warrior, la lymphoblastique, celle des moutards !). La vie serait déjà suffisamment difficile si ce pauvre Max ne se prenait un jour de grande malchance un taux de radiation qui lui assure une mort certaine. Sa vie ne tenant plus qu'à quelques jours, il conclut un deal étrange avec un geek et le voilà équipé d'une carapace directement vissée dans la peau. Eurcke. Sa mission consiste à récupérer des infos top secret directement dans le cerveau d'un gugus haut placé ! Bon, je vous la fais courte, c'est hyper réaliste et hyper compliqué comme il se doit.

Donc, en gros et bonne nouvelle Matt Damon peut sauver le monde et de mémoire, il ne me semble pas qu'il l'ait jamais fait. Sauver sa peau oui, le monde non. Mais à quel prix ? Au début donc, ce n'était pas gagné et Matt songe surtout à sauver sa peau et rien que... Mais comment résister à une petite leucémique qui raconte si bien des histoires ? Vous pourriez vous ? Lui, il peut pas.

Neill Blomkamp n'a pas bien confiance en l'espèce humaine. Il nous l'avait déjà prouvé dans le génial District 9 (j'attends toujours le District 10 d'ailleurs !) et là il en remet une couche en nous montrant à quel point les pauvres, les ouvriers sont exploités, méprisés voire tyrannisés. Et les riches inhumains, insensibles, injustes. Et la première heure est franchement sociale et politique, un peu comme un Ken Loach d'anticipation !

Ensuite ça part un peu en sucette lorsque Matt subclaquant est obligé de tenter d'échapper à la machine humaine que Jodie lui a mis dans les pattes !

Heureusement, le monstre (hélas dissimulé sous une vilaine barbe) c'est Sharlto Copley qui m'avait déjà fait forte impression avec son très très gros gunfitght dans le génial District 9 et qui était capable de dire sans rire : "je ne tirerai pas sur une crevette vivante !". Etant donné la folie du type et son physique... très très facile (je vous laisse juge), je ne comprends pas, mais vraiment pas pourquoi, comment il ne tourne pas 5 films par an. D'ailleurs Neill Blomkamp doit être un gros jaloux pour prendre un tel plaisir à le défigurer !

Il est urgent que ce garçon envahisse les écrans !

Ah oui, Matt est parfait comme d'habitude (sauf son nez, quelle horreur !). Je ne veux pas d'ennuis avec la police.