CHAQUE JOUR QUE DIEU FAIT de Paolo Virzi ***
Guido et Antonia n'ont a priori rien en commun.
Sauf qu'ils s'aiment d'amour. Guido a fait de brillantes études de langues anciennes et travaille pourtant comme portier de nuit dans un hôtel. Antonia a vécu une période punk avant de connaître Guido. Elle était la chanteuse d'un duo et bosse aujourd'hui dans une entreprise de location de voitures. Chaque matin Guido réveille Antonia lorsqu'il rentre du travail et lui raconte la vie du Saint du jour. Elle l'écoute avec ravissement et amusement. Ils font l'amour et elle part à son tour.
Guido est aussi calme, drôle et patient qu'Antonia est vive, susceptible et imprévisible. Mais leur amour dure sans un nuage et ils décident d'avoir un enfant. C'est là que ça se complique et le couple va alors connaître toutes les incertitudes, tous les désagréments et les contraintes de la procréation médicalement assistée.
Une rom-com différente à plus d'un titre donc. D'abord elle est italienne, ce qui la rend rare. Et puis elle parle de façon légère d'un sujet grave car le parcours du combattant que doivent subir les couples candidats à la Fécondation In Vitro n'est pas de tout repos. Cela donne évidemment lieu à des scènes cocasses notamment lorsque le garçon doit donner son sperme. Il n'est apparemment pas du tout évident de faire appel au fantasme approprié au moment précis. Mais aussi à de belles scènes oniriques où l'espoir et la perspective de devenir parents sont idéalisés.
La plus jolie scène, d'une douceur infinie, où la complicité du couple éclate à nouveau, est celle où assis sur un banc, il décide d'ouvrir ensemble l'enveloppe qui doit leur apprendre si Antonia est enceinte ou pas. Ultime bonne idée, terminer le film sur la rencontre coup de foudre des deux amoureux.
Les deux acteurs qui forment le couple, Luca Marinelli (vu et déjà adoré dans La solitude des nombres premiers, film unique et bouleversant) et Federica Victoria Caiozzo, en osmose parfaite, sont irrésistibles.