Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

GIBRALTAR de Julien Leclercq **(*)

21016154_20130627154323412_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Marc Duval, marié, un bébé, tient un bar restaurant à Gibraltar.

Mais sa petite entreprise connaît la crise et Marc couvert de dettes est acculé par son banquier à honorer ses crédits. Un ami bien intentionné le met en relation avec Redjani Belimane un douanier français chargé de repérer les trafiquants de drogues pour en démanteler les réseaux. Redjani propose à Marc de devenir un "aviseur" (plus acceptable qu'indic pour un résultat identique). Le travail semble simple : observer, écouter ce qui se passe dans son bar et le signaler. Contre ces renseignements, Marc devrait obtenir une rémunération avantageuse mais totalement occulte et en cas de coups foireux les services français nieraient l'existence de Marc. Néanmoins il accepte le deal malgré le mépris affiché à son encontre par lesdits services. Le retour de bâton ne tarde pas à se faire sentir.

Dès la première "affaire" Marc touche une somme conséquente. Difficile de s'arrêter là. Mais il se fait repérer par les trafiquants de toutes origines, les douanes anglaises vont également entrer dans le jeu et compliquer les affaires. Marc gagne la confiance de Claudio Lanfredi, importateur de cocaïne associé à Pablo Escobar, pas moins. De fil en aiguille, Marc se retrouve considéré comme le numéro 2 d'un puissant cartel. Il est en danger, sa famille aussi et il est impossible pour lui de faire marche arrière.

Solidement construit, Julien Leclercq n'explore pas le côté touristique de Gibraltar, imposant caillou aux confins de l'Europe du Sud, de l'Afrique du Nord, de la Méditerranée, de l'Océan Atlantique et propice à tous les trafics. L'atmosphère est glauque à souhait. L'engrenage infernal dans lequel ce type ordinaire met les pieds est sans issue, cerné qu'il est par les affreux qui veulent l'abattre d'une part et les "gentils" qui l'abandonnent quand ça tourne à l'aigre d'autre part. On entre facilement en empathie avec Marc (Gilles Lellouche, très bien) complètement paumé, traqué. Et le reste du casting de garçon fait le job. Tahar Rahim plus beau que jamais dans le rôle du fonctionnaire lui aussi quelque peu manipulé, et Riccardo Scarmacio charismatique et inquiétant.

Les commentaires sont fermés.