GRAVITY d'Alfonso Cuarón ***(*)
Ryan Stone (spécialiste et ingénieure médicale), Matt Kowalsy (astronaute à qui on ne la fait plus)
et leur équipe d'astronautes sont dans l'espace pour une mission de routine. La première sérieuse et pas bavarde effectue sa première mission dans l'espace, le second un vrai guignol qui ne cesse de jacasser est un "vieux" briscard revenu de tout. La liaison avec notre chère planète bleue est constante et justement, brusquement les techniciens sur Terre intiment l'ordre aux cosmonautes de regagner la navette d'urgence : une pluie de déchets et débris arrive à grande vitesse dans leur direction, l'accident est inévitable. Les trois autres membres de l'équipe sont tués, le vaisseau hors d'état de fonctionner. Ryan et Matt sont désormais seuls au monde dans le vide intersidéral de l'univers et même Houston ne les entend plus crier. Alors que Ryan cède un temps à la panique menaçant ses réserves d'oxygène de diminuer, Matt calme et pragmatique estime qu'il leur reste la possibilité de rejoindre une station spatiale russe à quelques kilomètres de là... On ne peut réellement dire qu'ils s'y rendent "à pied" et pourtant, suspendus dans l'atmosphère sans "véhicule", c'est bien deux êtres humains qu'on accompagne dans leur étrange voyage...
On peut penser ce qu'on veut et même s'agacer fortement du barouf médiatique et promotionnel autour d'un film. Sauf qu'ici, quand même, on est face à un événement : le huis clos spatial et je vous garantis qu'émotions et sensations sont au rendez-vous !
La catastrophe intervient dans les premières minutes. Premières minutes qui peuvent, si comme moi vous êtes sujets au vertige alors que vous avez les deux pieds bien posés sur terre, procurer des sensations inédites dans une salle de cinéma. Brusquement, je m'aperçois que les personnages flottent dans... rien. Que la terre, si loin, si proche, toute bleue, apparemment paisible, n'est qu'une grosse boule sublime qui semble elle aussi planer sans bouger. Ryan semble être prise de nausée chaque fois qu'elle est propulsée d'un endroit à l'autre. Et puis c'est l'accident, et la panique totale, d'autant que la même Ryan se trouve projetée seule au milieu de nulle part sans plus aucune liaison sonore avec Matt qui peu à peu est également hors de vue. Ryan, à bout de souffle, crame son oxygène. Puis Matt la rejoint...
S'ensuit le parcours insensé, affolant pour rejoindre une station spatiale amie et pourquoi pas la Terre ?
Outre les images grandioses et magnifiques de l'espace, les sons totalement inédits, les silences brusques, le boucan soudain, brutal dont les spécialistes disent qu'ils reflétent parfaitement la réalité. Outre le suspens transcendé parfois par une musique admirable. Outre George Clooney qui se régale (et nous régale) à jouer le clown de l'espace... il faut noter, voire s'étonner (en ce qui me concerne) de l'interprétation magistrale d'une actrice qui jusque là avait beaucoup grimacé dans des comédies et des romcoms parfaitement oubliables. Sandra Bullock de quasi tous les plans, touchante, émouvante, très vaillante, brinquebalée sans ménagement est ici exceptionnelle. Rarement une actrice aura aussi bien illustré et transmis au spectateur toutes les sensations et émotions dont un être humain est capable. De l'espoir au désespoir, de la panique au découragement, victime d'hallucinations, cédant au désespoir total et n'attendant plus que la mort, Sandra Bullock en apesanteur, retrouvant tout en douceur la rassurante position foetale... trouve ici son meilleur, son plus grand, son plus beau rôle !
La dernière scène suffocante, affolante est magnifique.
Impressionnée la même année, que dis-je le même mois, par Léa Seydoux et Sandra Bullock... mais que fait Gérard Butler ?
Commentaires
C'est vrai que dans la carrière de Sandra Bullock il y a Miss Détective, mais il y a aussi Murder by numbers (je dis ça je dis rien).
Vu ni l'un ni l'autre.
Ah merci ... çà donne envie : j'avais peur que tout cet abattage médiatique ne soit que de l'esbrouffe !
Pas du tout, c'est justifié.
T'as oublié d'ajouter que pour une fois, les lunettes 3D sont vraiment utiles. Après, étant sujet au vertige, j'ai été angoissée dès les premières minutes. Sans oublier Bullock qui fait une super prestation.
Ah oui moi aussi j'ai été angoissée, j'ai transpiré... Jamais je n'avais ressenti ça !
honte à toi tu as raté Gérard dans son meilleur role: la chute de la maison blanche d'antoine fuqua( ça s'invente pas !)
Je ne m'en remets pas !
comment une dépressive maladroite ,incompétente,malchanceuse et qui a le mal de l'espace peut-elle devenir astronaute?
sinon c'est techniquement impressionnant tout comme la réalisation et le film est stressant (remercions la musique et l'utilisation du silence)
Oui ça c'est mystérieux. Et en plus elle crashait toujours le module pendant les tests.
Il a pas le temps de t'épater : il sauve le président blanc des étaziounis je crois...
http://www.imdb.com/media/rm3758334720/tt2302755?ref_=tt_pv_md_3
Oups ! j'ai spoilé
OMG Aaron est président ??? Si j'avais su.
Je me suis précipitée, car grand écran + lunettes c'est grandiose.
J'ai adoré, je partage parfaitement ton impression d'angoisse, mais pas pour les vertiges, malgré on oreille interne maladie-de-Ménièrisée, mais ce silence, le manque d'air, l'enfermement, pas oublier le casque, l'angoisse, rien ne lui est épargné, mais rien.
Les images sont sublimes, et tout a été pensé (même les larmes qui viennent se coller sur la caméra).
Voilà un des rares films que je refusais de voir sur un écran d'avion.
Au fait je pars samedi : intéressée par un résumé de l'actualité du cinéma vietnamien en avion ?
Absolument ! Raconte moi cette expérience avionesque et filmesque.
Mais le VietNam !!! La chance.
Ah oui les larmes qui volent, c'est beau !
Beau mais bof.
Pas ennuyeux mais bof.
Nan pas ennuyeux !
Après avoir résisté à toute la propagrande médiatique faite sur ce film et avoir entendu sur france inter qu'il était le TITANIC de 2013 je suis allé le voir. Mais aprés les 10 première mn répétées 4* quelle a été ma décèption de ne pas voir apparaitre les requins à la sortie de la capsule immergée ou les crocodiles sur la plage, quel bide !
Oui c'est vrai l'aventure aurait pu continuer sur Terre...
et puis non ! Mais si tu veux voir des requins, va voir All is lost !
Vu hier soir et adoré et, effectivement, dans ce cas-là, les lunettes 3D sont parfaitement justifiées !!!
Oui c'est incroyable. J'aimerais le revoir !