Synopsis : New York, 1974. Chris, la cinquantaine, est libéré pour bonne conduite après plusieurs années de prison pour un règlement de compte meurtrier.

Devant la prison, Frank, son jeune frère, un flic prometteur, est là, à contrecœur. Ce ne sont pas seulement des choix de « carrières » qui ont séparé Chris et Frank, mais bien des choix de vies et une rivalité depuis l’enfance. Leur père Léon, qui les a élevés seul, a toujours eu pour Chris une préférence affichée, malgré les casses, la prison… Pourtant, Frank espère que son frère a changé et veut lui donner sa chance : il le loge, lui trouve un travail, l’aide à renouer avec ses enfants et son ex-femme, Monica. Malgré ces tentatives, Chris est vite rattrapé par son passé et replonge. Pour Frank, c’est la dernière des trahisons, il ne fera plus rien pour Chris. Mais c'est déjà trop tard et le destin des deux frères restera lié à jamais.

Pourquoi ce remake américain inutile réalisé par un acteur/réalisateur français d'un film français honorable de Jacques Maillot datant de 2008 ? On peut se poser la question. Mais la poser, est-ce la résoudre ? Je me pose la question !

Quand je demandai à mon Jules (oui parfois je lui demande son avis) combien d'étoiles je pouvais mettre à ce film (sachant que ça ne dépasserait pas deux), il m'a répondu : "ben, une". Je répliquai : "pour le travail accompli ?" "Oui, qu'il approuva, et pour la bande-annonce". C'est vrai qu'elle est bien faite cette bande annonce et qu'elle donne envie. Et j'ajouterai pour l'affiche aussi. Je la trouve superbe. Quant au film, on pourrait l'amputer d'une bonne demi-heure, supprimer les trois rôles féminins sans que ça nuise à l'évolution et la compréhension de l'histoire. Mais encore là, cela ne changerait rien au fait que pendant plus de deux heures on attend que ça démarre, qu'il se passe enfin quelque chose, que ça remue, qu'il y ait du nerf. Mais non, rien, électrocardiogramme plat ! Dialogues insipides malgré James Gray au scenario. Personnages sans envergure.

Par contre, ne jetons le bébé avec l'eau du bain, l'image est bien belle et la reconstitution soignée. Mais on dirait que justement notre Guillaume s'est concentré sur ses somptueuses images américaines et a oublié de mettre un peu de vie sur l'écran.

Reconnaissons aussi que Clive Owen domine le film et toute la distribution et pas uniquement de son mètre 90 ! Mais au bout d'un moment, on se demande si son petit sourire quasi permanent n'est pas plus ironique que malicieux. Billy Crudup depuis qu'il a perdu sa couleur est transparent,  Mila Kunis moche, James Caan fait peine à voir et Marion Cotillard en fait des tonnes ! Pour donner un peu de consistance à son rôle, et alors qu'on croyait le film sur le point de se terminer, son chéri (qui n'hésite pas à la filmer au ralenti) relance brusquement la machine avec une histoire de prostitution, de proxénétisme et de mère maquerelle.... Et on finit par se désintéresser totalement de ce qui se passe à l'écran.  Et il ne nous reste plus qu'à sortir nos petits mouchoirs !

NB. : j'allais oublier. Au cas où vous vous laisseriez tenter, je vous recommande absolument une scène de séduction entre Clive Owen et Mila Kunis moche à mourir de rire !