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QUAI D'ORSAY de Bertrand Tavernier ***

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Arthur Vlaminck, jeune énarque mal fagoté, est recruté au service du Ministre des Affaires Etrangères :

Alexandre Taillard de Worms. Cet homme sexy, beau, sportif et complètement surexcité le charge "du langage". Arthur sera délégué à l'écriture des discours. Il entre donc dans le cercle restreint des collaborateurs et divers conseillers du ministre et notamment de Claude Maupas, le directeur de cabinet. Ce dernier insomniaque et imperturbablement calme (Niels Arestrup : EXCEPTIONNEL) se fait un devoir de brider les ardeurs parfois incontrôlables de son bondissant patron. Quant à Arthur, encore naïf et inexpérimenté, il va découvrir avec stupéfaction les coulisses embouteillées et frénétiques d'une administration où se côtoient incompétence, méchanceté, traîtrise, susceptibilité, ambition mais aussi travail acharné, diplomatie, prise de décisions...

Je n'avais rien lu à propos de ce film. Tavernier : je cours ! Sachant que le bonhomme est capable de passer du sublime Dans la brume électrique à l'injustement boudé Princesse de Monpensier, je ne me faisais aucun souci. Mais je m'attendais à un film politique dans la lignée de l'Exercice de l'Etat  de Pierre Scholler. Il n'en est rien. Quai d'Orsay est une pure comédie, parfois totalement déjantée sur fond d'exercice du pouvoir néanmoins. Mais je ne pensais pas rire autant. Evidemment, on pourrait se désoler d'imaginer que nos dirigeants, à l'instar de cet Alexandre Taillard de Vorms, sont des mégalos incompétents, imbus d'eux-mêmes qui s'écoutent parler, pérorer plutôt. Mais non, on rit. Et Thierry Lhermitte, survolté, hyper actif parvient à rendre sympathique ce personnage bouffon et pathétique. Lors d'un dîner avec une écrivain prix Nobel de littérature, il ne parle que de lui. Son directeur de cabinet lui fait passer un petit mot "il faudrait peut-être la laisser parler" et c'est bien là le problème de cet homme. Il est constamment en représentation. A charge aux autres de faire tourner la boutique. Une crise, une catastrophe même est imminente à l'autre bout de la planète, le Ministre se met à invectiver sa secrétaire et l'accable d'un discours sur les mérites incomparables du stabilo-boss jaune (grand moment !), laissant aux autres le soin de gérer la crise. Au contraire, des émeutes s'engagent dans un pays imaginaire d'Afrique et il se rend sur place au péril de sa vie et de celles de ses collaborateurs. Cet homme déchaîné ne tient pas en place mais c'est surtout ses interminables monologues qui le caractérisent ainsi que sa façon de détourner toutes les citations d'Héraclite. En outre, c'est une tornade, un tourbillon et il ne peut se déplacer qu'en courant et en claquant les portes au point de faire trembler les étages. Chaque fois qu'il entre dans une pièce, tous les papiers s'envolent. Ce gag récurrent pourrait paraître répétitif et perdre de son pouvoir comique. Rien à faire, on éclate de rire à chaque fois.

L'effervescence de Thierry Lhermitte face à la maîtrise de Niels Arestrup font ici merveille.

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Commentaires

  • Je suis impatiente d'y aller ..

  • Bon amusement !

  • Trois étoiles, et quelques critiques entendues à la radio, pour une fois un film avec Lhermite que j'ai envie de voir autrement qu'à la télé.

  • Il est fichtrement bon Thierry !

  • Il me fait de plus en plus envie ce film et Lhermitte aussi ;-)
    Bises et bonne semaine

  • On se calme, pas de cochonnerie !

  • Euh ben moi j'ai pas réussi à en regarder plus de 20 mn, et pourtant... dans l'avion.
    J'ai viré ce truc que je n'ai pas trouvé drôle, en effet si c'est ça nos dirigeants (et ça ne doit pas être loin), c'est encore plus inquiétant que je ne pensais...

    Bref, et je répète que je suis plutôt bon public, j'ai vraiment pas aimé du tout.

    C'était pas une super-session de films d'avion, ce coup-ci...

  • y'a des jours avec et des jours sans !

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