Mais un jour, des bouquets de roses commencent à être livrés anonymement chez eux au moment même où Lou, une jeune fille de vingt ans, ne cesse de croiser le chemin de Paul. Alors commencent à tomber les masques : les uns et les autres sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ? La vie de Paul et Lucie est-elle celle dont ils avaient rêvé ? Qui ment et qui est vrai ? Est-il encore temps, juste avant l’hiver de la vie, d’oser révéler les non-dits et les secrets ? Où sont les monstres et qui sont les anges ?

Non mais franchement parfois je me demande si les acteurs savent lire un scenario ? Comment peut-on avoir envie d'interpréter de tels personnages creux, dépressifs dans une histoire cousue de gros câbles blancs et totalement tarabiscotée ? Ou alors est-ce cela le problème justement, les personnages et les histoires de Philippe Claudel ne devraient pas quitter le papier !

Son Il y a longtemps que je t'aime ne m'avait déjà pas vraiment convaincue... Tellement caricatural et cette fin racoleuse et ratée... Et j'avais été franchement agacée par son Tous les soleils. Philippe Claudel ne devrait-il pas se contenter de reprendre la plume !

En tout cas, tout va bien pour Paul et Lucie dans leur palais en verre dissimulé au fond d'un parc et d'une forêt entretenus par Lucie qui a EVIDEMMENT renoncé à sa carrière (de galériste j'imagine... ou peut-être de pépinériste) pour laisser toute la place à son chirurgien de mari... jusqu'à ce que ce soient livrés (à la maison, au cabinet de consultation, à l'hôpital) de somptueux bouquets de roses rouges. Mais Madame a cette particularité hors du commun : elle n'aime pas les fleurs coupées. Bouh la vilaine ! Je n'ai jamais compris pourquoi les femmes dans les films, enfin je parle des grandes bourgeoises comme c'est le cas ici, se mettaient à pleurnicher après 30 ans de vie commune sur l'abandon de leur "carrière" ! Ah oui, pour faire la tambouille et des enfants. Et ici, il est gratiné le moutard : un banquier puant de 30 ans, marié à une femme qu'il rend malheureuse et père d'une petite fille.

Bon, enfin bref. Tout va bien. Mais des bouquets de roses rouges, ça perturbe. "Bon, en même temps c'est pas des menaces de mort" qu'il dit Paul. Pas faux, mais quand même ça intrigue et le spectateur est ferré ! Sauf que, je me suis endormie ou on ne sait vraiment jamais de qui proviennent les fleurs ??? Un jour ça s'arrête, plus de fleurs ! Et on s'en fout de toute façon.

Et puis il y a Lou Vallée... c'est Leïla Behkti mauvaise comme d'habitude une cochonne (oui je sais, c'est bas, mais je ne supporte pas qu'elle couche avec Tahar Rahim), et Lou ne cesse de croiser la route de Paul. Et Paul ça l'énerve, ça le fout en boule et puis ça lui plaît, ça l'émeut. Et paf, nervous breakdown, en pleine opération du cerveau !!! Alors Paul est mis en congés maladie par son patron : "faut te retaper vieux !". Mais Paul s'ennuie dans sa prison de verre, il tourne en rond et ne sait pas planter les bégonias alors il se met à faire des cachotteries, puis à mentir et à voir et revoir et revoir encore Lou Vallée qui aimerait bien se "faire baiser" par cet homme irrésistible, ou alors l'accrocher au radiateur pour le découper en morceaux, allez savoir ! Alors Lucie, qui fricotte un peu mais juste ce qu'il faut... quoique... avec le meilleur ami de Paul, un psychiatre (Richard Berry), se tient face à son époux droite comme un reproche vivant et se demande ce qui se passe bon dieu de bois !

Mais oui, que se passe-t'il ? Des histoires de riches qui s'emmerdent ! Mais pas que... Philippe Claudel essaie de semer le doute et le trouble avec le personnage complètement délirant de Leïla Behkti mais on finit par ne plus ressentir qu'ennui, agacement et désintérêt total. Et l'épilogue, d'une imbecillité crasse pourrait faire sourire si on n'avait pas les nerfs autant en vrac !!!

Alors évidemment il y a de somptueuses images du jardin, des scènes plus vraies que vraies avec la petite fille :-), Kristin Scott Thomas est de plus en plus belle. Et puis il y a le personnage très réaliste de la soeur (haineuse, jalouse et à demi folle...) qui tombe là comme un cheveu sur la soupe pour prouver que Madame a bien du souci... Mais franchement les affres existentiels de la grande bourgeoisie on s'en cogne d'une puissance... !!!