Grisaille et misère se côtoient mais Arbor et Swifty, deux ados s'en accomodent. Arbor est un petit blond nerveux, sujet aux crises d'épilepsie quand on le contrarie. Chez lui, il y a le grand frère toxico et moqueur, et la mère aimante mais totalement dépassée. Arbor n'a qu'insultes et menaces à la bouche. Et lorsqu'il se fait renvoyer de l'école pour indiscipline, il est ravi. Swifty n'est guère mieux loti question famille mais c'est un garçon rondouillard, calme, doux, passionné par les chevaux.

Les deux garçons, livrés à eux-mêmes, font la connaissance de Kitten un ferrailleur pour qui ils vont travailler, récupérer des tas de métaux, quitte à voler, et se faire un peu d'argent. Mais Kitten est un sale type, il exploite les enfants, parfois ne les paient pas. Ils vont se mettre de plus en plus en danger pour essayer de satisfaire ce géant très bête et très méchant.

Sous la forme d'un conte cruel de l'enfance où les innocents sont confrontés à une ordure, la réalisatrice adapte très librement un conte d'Oscar Wilde en le transposant dans l'Angleterre contemporaine. L'amitié des deux enfants va t'elle résister aux exigences de Kitten ? Et tandis que Swifty, de plus en plus attiré par les chevaux essaie de s'en sortir, Arbor de plus en plus fasciné par Kitten devient incontrôlable.

Les deux jeunes garçons ne sont pas des acteurs professionnels et ils sont extraordinaires. Un ado en rage, l'autre plus sage, mais faibles tous les deux.. et au final un drame, une tragédie. Par quelle épreuve injuste, insupportable Arbor doit-il passer pour éventuellement s'en sortir ? La réalisatrice n'y va pas de main morte.