Le meilleur résumé du film tient sur l'affiche.

Mais remettons les choses en ordre.

1 - Le porno est vital pour Jon et même après une séance de corps à corps avec une bimbo levée le soir même en boîte de nuit, il se plante devant son ordi et c'est l'extase.

2 - Son corps est sculpté en salle de sports avec soin et dans la douleur au côté de gros baraqués qui poussent de la fonte.

3 - Ses potes : deux lourdauds, un gros et un black comme il se doit.

4 - Son appart : Jon fait son lit tous les jours et tout est propre et bien rangé chez lui.

5 - Sa caisse : véritable défouloir où il insulte et s'énerve pour le principe.

6 - Sa famille : des italiens qui mangent des spaghettis en marcel en s'engueulant à propos de tout et de rien.

7 - Son église : Jon ne rate jamais la messe du dimanche et se confesse chaque semaine.

8 - Ses copines : qu'il jette comme des kleenex usagés après chaque utilisation.

Voilà, vous l'avez compris, Jon est un beauf ordinaire qui se croit un type exceptionnel. Tout ça parce qu'il a un corps de rêve et un sourire irrésistible. Et l'acteur/réalisateur n'y va pas de main morte dans la caricature de son personnage. Ses deux copains au physique moyen et à l'intellect limité l'encouragent et l'admirent. Jusqu'au jour où il tombe sur Barbara Sugarman, une bimbo plus blonde, plus moulée dans sa robe que les autres. Et paf... l'inattendu s'empare de Jon. Il tombe amoureux. La belle le fait mariner dans son jus (au sens propre...) avant de consommer, l'emmène au cinéma voir des comédies sentimentales larmoyantes en mangeant du pop corn (ce qui lui permet de lâcher son chewing-gum trente secondes), le présente à ses parents, à ses amies (des sottes comme elles qui attendent le Prince Charmant), s'introduit dans la famille de Jon, aide sa mère en cuisine. Bref, l'épouse, la femme, la belle-fille parfaite ! Jon délaisse ses copains, forcément mais ce qui le surprend le plus c'est qu'il a beau avoir la plus belle femme du monde dans son lit... rien ne l'empêche d'être toujours addict au porno et rien ne le satisfait plus et mieux que la môme poignet. Y'a du mou dans la corde à noeuds. Et Barbara devient de plus en plus exigeante sans que Jon s'en aperçoive.

Vous l'avez compris, les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus et il est bien difficile d'accorder les deux planètes en parfaite harmonie.

Joseph Gordon-Levitt est un acteur touche à tout éminemment sympathique et sexy à qui on peut tout pardonner. Et c'est tout à fait compréhensible qu'il ait eu envie de toucher à la réalisation. Alors pour être gentille je dirais qu'il vaut mieux ne pas chercher midi à quatorze heures et de sens profond à sa gentillette petite rom-com un tantinet trash (on voit beaucoup beaucoup beaucoup de seins et de culs de filles... mais pas une seule bite !) qui dit que les garçons peuvent être très beaux et très cons et chercher l'amour et que les filles peuvent être très belles et très connes et chercher l'amour. Soit.

Le petit Jo se filme pas mal... par contre il rate un peu les filles. Scarlett, son maquillage outrancier, son chewing-gum et ses tenues de pouffe n'est pas terrible et Julianne est attiffée comme une clocharde.

Moralité : l'amour c'est beau à condition d'être un partage et c'est une vieille qui l'expliquera au jeunot...