LES BRASIERS DE LA COLÈRE de Scott Cooper **
Synopsis : À Braddock, une banlieue ouvrière américaine, la seule chose dont on hérite de ses parents, c’est la misère.
Comme son père, Russell Baze travaille à l’usine, mais son jeune frère Rodney a préféré s’engager dans l’armée, en espérant s’en sortir mieux. Pourtant, après quatre missions difficiles en Irak, Rodney revient brisé émotionnellement et physiquement. Lorsqu’un sale coup envoie Russell en prison, son frère cadet tente de survivre en pariant aux courses et en se vendant dans des combats de boxe. Endetté jusqu’au cou, Rodney se retrouve mêlé aux activités douteuses d’Harlan DeGroat, un caïd local sociopathe et vicieux. Peu après la libération de Russell, Rodney disparaît. Pour tenter de le sauver, Russell va devoir affronter DeGroat et sa bande. Il n’a pas peur. Il sait quoi faire. Et il va le faire, par amour pour son frère, pour sa famille, parce que c’est juste. Et tant pis si cela peut lui coûter la vie.
Comment un réalisateur peut-il se réveiller un matin et se dire "tiens, et si je faisais un film qui a déjà été fait 200 fois et vu autant de fois (par personne) ?" Et bien voilà c'est ce qui est arrivé à Scott Cooper qui réalise donc ces brasiers (Out of the Furnace en américain d'origine) et dépeint le destin de deux frères. L'aîné soudeur dans une usine tente de fonder une famille, le cadet traumatisé depuis son retour d'Irak est incapable de se re-socialiser.
Comment un réalisateur peut-il se réveiller un matin et se dire "tiens, et si je faisais un film qui a déjà été fait 200 fois et vu autant de fois (par personne) ?" Et bien voilà c'est ce qui est arrivé à Scott Cooper qui réalise donc ces brasiers (Out of the Furnace en américain d'origine) et dépeint le destin de deux frères. L'aîné soudeur dans une usine tente de fonder une famille, le cadet traumatisé depuis son retour d'Irak est incapable de se re-socialiser.
Et on assiste sans ennui mais aussi sans la moindre surprise à la descente aux enfers du grand frère chargé de secourir le petit. Ce dernier refuse, après quatre séjours plus qu'éprouvants en Irak de travailler en usine et choisit la voie de l'illégalité pour essayer de se faire de l'argent. Avec les combats à mains nues truqués, les paris hippiques, Rodney côtoie de plus en plus le danger. Et Russell, emprisonné puis libéré, quitté par sa petite amie a fort à faire pour veiller sur l'ingérable Rodney.
On ne doute jamais de la progression de l'histoire ni même de son issue.
Alors que reste-t'il au cinéphile égaré et dépité ?
Alors que reste-t'il au cinéphile égaré et dépité ?
Trouver toutes les similitudes entre ce film et le mythique The deer hunter du mythique Michaël Cimino, et il n'en manque pas. Scott Cooper doit avoir regardé ce film en boucle depuis 1978. Il en est sans doute un des adorateurs et il en fait un hommage respectueux. Le héros travaille dans une aciérie ici condamnée à la fermeture (il est beaucoup moins cher de faire venir l'acier de Chine) en Pensylvannie. Les images, les sons, les paysages, sont les mêmes. Russell comme Michaël (Robert de Niro) affrontera du regard un cerf sans se résoudre à l'abattre. Evidemment, ici il ne s'agit plus de Vietnam mais d'Irak, mais comme jadis l'Etat abandonne les soldats qu'il a envoyés au casse-pipe sans chercher à les réinsérer voire à les soigner. Et la mondialisation est passée par là, la ville est pratiquement sinistrée.
Reste aussi à contempler, ou pire, les acteurs. A ce propos, mon voisin de droite me soufflait à la sortie : "et ben, déranger tout ce monde pour ça !!!". Effectivement, on ne peut que confirmer.
Bon, je règle le sort de Forest Whitaker, dos voûté, oeil de cocker... à force de donner l'impression de s'excuser d'exister, cet acteur va finir par disparaître.
Reste aussi à contempler, ou pire, les acteurs. A ce propos, mon voisin de droite me soufflait à la sortie : "et ben, déranger tout ce monde pour ça !!!". Effectivement, on ne peut que confirmer.
Bon, je règle le sort de Forest Whitaker, dos voûté, oeil de cocker... à force de donner l'impression de s'excuser d'exister, cet acteur va finir par disparaître.
Zoé Saldana... euh, coupée au montage, ça n'aurait rien changé au film.
Tom Shepard, droit dans ses bottes.
Tom Shepard, droit dans ses bottes.
Willem Dafoe, pas mal du tout. Hésitant constamment entre son fond mauvais et vénal et la faiblesse de protéger Rodney.
Woody Harrelson, drogué, violent, sociopathe irrécupérable, s'est fait tatouer fuck et you sur les mains (hommage au hate and love de La nuit du chasseur ?), il est comme toujours terrifiant dans SON rôle de beauf taré .
Casey Affleck, flippé bien comme il faut, je l'aime toujours d'amour.
Casey Affleck, flippé bien comme il faut, je l'aime toujours d'amour.
Mais le spectacle vient de Christian Bale, calme et doux comme jamais, il est une véritable bombe à retardement et on se demande à tout instant quand il va lâcher les chiens et exploser. Pour une fois qu'un réalisateur parvient à contenir l'animal cabotin, il lui offre un film qui manque de souffle et de lyrisme.
Reviens Cimino !!!
Reviens Cimino !!!
Commentaires
entièrement d'accord sur les acteurs (et la scène du pont sniff!) et je note aussi la lumière magnifique
j'aurais aimé le film s'arrête 10 sec avant aussi (pour laisser le choix)
Pas faux.
Nan mais la Saldana... à choisir entre Bale et Whitaker, elle prend le Forest... cours !!!!
Et oui, la fin est ratée aussi.
bonsoir, je te trouve un peu dur. Les acteurs sont si bons Bale en tête évidemment... au faite c est SAM Shepard et non TOM ! C'est vrai que un peu du déjà vu mais c'est bien fait quand même et la scène dans laquelle ZOE annonce à BALE qu'elle est enceinte d'un autre est à mourir... de pleurs !Ca se dit ça ? en tout cas ça s'écrit
ah la scène sur le pont m'a fait ni chaud ni froid.
Je m'attendais plutôt à ce qu'il la fasse passer par dessus bord.
Pas habituée à le voir si calme, si sage, si victime !