UN AMOUR D'HIVER de Akiva Goldsman
Vous serez surpris je le sais, de ne trouver ni ° ni * au frontispice (dingue non, que ce soit ce mot qui me soit venu en tête ?) de cet article. En effet, il m'est absolument impossible de choisir entre l'une ou l'autre solution tant ce film est un modèle du genre.
De quel genre ?
Je ne vous remercie pas de me poser la question.
Ce que je sais c'est que ce film est un tel nanar co(s)mique (non je n'ai pas dit navet car je ne le pense pas, c'est au-delà !) qu'il doit être le seul et unique dans sa catégorie. Je me souviens, il y a fort fort longtemps avoir vu (et aimé) Somewhere in time (que je ne trouve pas en DVD) qui narrait déjà les amours impossibles, éternelles et intemporelles d'un couple so romantique. Cet amour hivernal m'y a fait penser et je me demande si je l'aurais aimé il y a...
bon passons !
Voici donc de quoi il retourne.
Les parents de Peter Lake aspirants "imigrants" à New-York en 1895 sont refoulés pour cause de tuberculose de papa. C'est bien connu on n'entre pas dans la Grosse Pomme avec microbes et virus. Sur le bateau de retour à l'envoyeur le bébé est placé dans une embarcation et échoue sur l'île de Manhattan. Apparemment il sera mal élevé par Oiseau Bondissant qui fait une brève apparition, juste pour nous rappeler que vieillir, c'est moche ! Peter est devenu cambrioleur et un jour qu'il tente d'échapper à Javert... euh Pearly Soames (on s'en fout c'est le même, sauf qu'il a changé de chapeau) un cheval blanc s'agenouille devant lui et le conduit droit dans les bras (et plus dès qu'affinités) de la belle Beverly Penn. Une riche héritière, seule et chaude. Papa Penn ne voit pas d'un bon œil que sa fille fricote avec un malandrin (oui je sais, des mots étranges me viennent tout à coup). D'autant que la beauté, tuberculeuse en phase terminale subit un traitement pas piqué des hannetons. Assaillie de fréquentes poussées de fièvre, elle est placée sur le toit de la demeure pour se refroidir, se trempe régulièrement dans l'eau froide, et gambade pieds nus dans la neige pour tempérer ses humeurs. Mais sa rencontre avec Peter n'arrange pas les choses : elle a de plus en plus chaud. Il est hot ce garçon, ça lui met les nerfs à la pucelle. Et puis un jour Peter le bricolo répare la chaudière de papa qui le prend dans ses bras et accepte que Bev' danse la gigue avec Peter et l'embrasse sur la bouche.
Pendant ce temps, Pearly, suppôt de Satan (Will Smith est Satan... oui le diable est noir et scientologue donc) n'a qu'une obsession : retrouver Peter et le trucider. On ne sait pourquoi. C'est sa mission, basta. Cherche pas à comprendre !
Brusquement, Pearly balance Peter par dessus le pont de l'Upper East Side et Peter se retrouve en 2014 à New-York amnésique comme pas permis tandis que Pearly (Russel Crowe torse nu) s'envoie en l'air avec une minette en savourant sa victoire depuis un siècle. Sauf que non. Peter est pas mort. Il biiiip encore ! Alors Peter erre en dessinant une fille rousse sur les trottoirs et il se laisse pousser les cheveux. Il rencontre une fille qui travaille dans une bibliothèque. ça tombe bien parce qu'il n'a pas de carte d'identité et il faut des papiers pour surfer sur internet à la médiathèque. La fille qui travaille à la bibliothèque a une fille qui a un cancer et Peter pense qu'il a la soluce pour guérir le cancer.
Et là on entre dans la quatrième dimension avec un cheval blanc d'Henri IV qui vole (effet spécial d'époque... 1912), c'est magique. Un indien, une chaudière donc... Et des phrases fortes : "La quête du destin peut vaincre le temps lui-même" ou "Une fois notre mission sur terre terminée on s'envole et on se transforme en étoile". Et Pearly de plus en plus véner prend le cheval pour un chien, appelle Lucifer "Lulu"... Et ça finit par être drôle, car Russel Crowe a l'air d'être le seul à s'apercevoir qu'il tourne le nanar de la décennie.
Vous l'avez compris, ça n'a ni queue ni tête, le scenario est à dormir debout. Mais ça va tellement loin dans le sérieux qu'on ne peut s'empêcher de considérer ce film comme une pièce de musée,
culte quoi !
Commentaires
Cuculte plutôt nan ?
Mais pitin comme j'ai plus rien à faire de mes journée, tu me donnes envie :)
Pièce de musée assurément !
Est-il possible de traduire ta phrase "le scénario est à dormir debout" en "le scénario est à dormir dans l'avion" ?
Si oui, c'est super pour mon prochain voyage en Asie.
Et vu la décousure du truc, l'avantage, c'est que ça m'endort 2 h, je le reprends ensuite sans rien comprendre, hop, ça me rendort 2 ou 3 h, je m'y remets, etc...
Bon, après, faudra pas me demander de le raconter, hein.
Si tu parviens à le comprendre, c'est qu'il faut effectivement dormir entre chaque scène !
En fait, parfois, ça aide drôlement
Euh j'ai bien aimé. Voilà. Et je suis pas la seule, la salle était enchantée ! Ok je sors...
Je ne te crois pas !
Bonjour,
Ce n'est pas un chef d'oeuvre... Certes.
La réalisation, la façon dont le film a été tourné, la mayonnaise n'a pas pris.
L'histoire a été mal amenée.
Mais de là a dire que l'on ne comprend rien...
Faut juste être fainéant et être de mauvaise foi... Car...
C'est tellement plus facile de se lâcher parfois et de se complaire à écrire des critiques négatives, par malin plaisir et pour se lire avec satisfaction un peu plus tard...
Il l'appelle Lulu, car ils sont amis... Le surnom étant pour expliquer la connivence entre ces deux personnages du mal, qui pourtant étant "des vilains méchants" peuvent éprouver des sentiments d'amitié...
Il dit qu'il s'agit du chien car l'explication est donnée (dans le film, mais on ne peut pas regarder un film avec objectivité et impartialité quand on se délecte par avance de toutes les insanités que l'on va pouvoir écrire sur un film que l'on a condamné avant même de l'avoir regardé et donné la moindre chance) ... Il s'agit du Chien de l'Est, qui peut prendre 3 formes : celle d'un enfant, celle d'un cheval et celle d'un chien.
Et oui à cette époque en raison des épidémies de tuberculose des contrôles sanitaires étaient effectués à la sortie des bateaux. Ce n'est pas propre au scénario, c'était la réalité.
Enfin la critique n'est pas objective descendre juste pour descendre...
Conclusion: on ne peut pas apprécier un film, ni le comprendre, sans un minimum d'intelligence.