Eithan Renner est agent de la CIA-Langley-Virginie depuis de longues années. Forcément il a négligé sa femme Christine (Connie Nielsen et son air de madone qui n'a pas eu la visite de l'ange Gabriel) et sa fille (Hailee Stenfeld et son air d'ado tête à claques, mais à GROSSES claques hein). Nous, on comprend pourquoi il a fait ça, on a envie d'en prendre une pour taper sur l'autre. Mais lui il a des remords. Au moment où il veut raccrocher des voitures, il se met à tousser.

On découvre avec lui que son cancer du cerveau lui est descendu sur les bronches et le médecin pas bien délicat (en même temps si t'es agent secret, t'en as vu d'autres) lui annonce trois mois à vivre. Pas plus. Mais Eythan est trop trop cool et dit : "pas de Noël cette année alors !". MDR. Alors il demande à sa femme s'il peut aller chercher sa fille à l'école et lui faire du thon en papillote. Elle accepte mais ça la fait pleurer. La fille, qui n'a jamais dû aller au cinéma, ne sait pas que son daron c'est Kevin Costner (trop trop beau) et le reçoit comme un malpropre... genre, même pas elle l'appelle papa, pourtant il lui a acheté un vélo trop trop violet pour son anniv'. Mais la teigne ne sait pas faire du vélo, vu que son père n'était pas là pour lui apprendre. Alors ils vont à Montmartre parce que "c'est l'endroit le plus plat de Paris" (là, j'ai ri, j'avoue !) et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "tarte aux myrtilles", la peste se transforme en gentille petite fille à son papa et ensemble ils vont boire un chocolat sur la terrasse du Drugstore Publicis, tout ça. Un jour Eythan rentre en retard alors ça fait pleurer Christine. Mais le soir elle se promène en nuisette moche devant lui et ça l'agace dans son pantalon. Mais il se la met sur l'oreille pour se la fumer plus tard et dort sur le canap'.  Comme il est agent secret, il est malin et annonce à Christine qu'il n'a plus que trois mois à vivre. ça la fait pleurer, il ne dort plus sur le canap' et il enlève son pantalon qui serre.

Bon, ça c'est la partie famille de l'affaire et on tient du lourd (sa fille sort avec un type à deux neurones, elle manque se faire violer dans les toilettes d'une boîte de nuit, sa femme embrasse un mec dont on n'entendra plus jamais parler et j'en passe). Mais il y a l'autre versant de cette bessonnade filmée par un mec, un réalisateur sans nom qui débarque à Paris avec ses grands yeux émerveillés devant la Tour Eiffel, la Seine et la Place de la Concorde. Parfois on voit l'Arc de Triomphe et on fait plusieurs ballades sur le pavé humide de Montmartre. Bref..

Une fille en plastique (Amber Heard, mdr) déboule sur le marché pendant qu'Eythan achète sa poiscaille et lui propose une mission hyper dangereuse où il faudra tuer des gens. Eythan dit : "passe ton chemin fille en plastique, t'es pas mon genre...et en plus j'ai un poisson à cuire". Mais la fille, appelons la Vivi si vous voulez bien, elle insiste parce qu'il est le meilleur et comme il se fait prier, elle dit qu'elle a un traitement expérimental dans sa poche qui pourra le guérir (de son cancer du cerveau tombé sur les bronches). Et du coup, il  accepte la mission : tuer des gens, trouver l'albinos, tuer des gens, trouver le Loup, tuer des gens, et...,

tuer des gens.

A chaque fois qu'il tue des gens, Vivi lui fait une grosse piqûre qui fait mal, qui donne le tournis, fait saigner du nez mais pour aller mieux, il suffit de boire une bouteille de vodka. Quand il n'y a pas de vodka à proximité, Eythan tombe un peu dans les pommes mais pas trop. Il est embêté de tuer des gens qui ne lui ont rien fait et parfois même il se trompe parce qu'il confond moustache et barbe mais il le fait quand même. Une hécatombe.

Il tue des gens. Plein. Avec un silencieux qui fait ploum ploum comme dans les Barbouzes. Il y a une course poursuite dans les rues de Paris, une autre à pied dans le métro, des personnages vides et creux qui servent à rien, des méchants sans intérêt, un moyen méchant qui élève bien ses filles alors ça touche Eythan qui a du fil à retordre avec sa peste de 14 ans, des scènes qui servent à rien pour remplir du vide qui ne sert pas à grand chose non plus. Et un humour pesant et pas drôle.

Malgré tout ça, allez savoir pourquoi et comment, Kevin Costner ne s'en sort pas mal du tout. Vous allez me dire que c'est parce que j'ai un gros faible pour Kev'. Et bien pas du tout. Très en forme (malgré une toux pénible, mais c'est pour les besoins du film) bien que frôlant la soixantaine, super cool et sexy, son ptit sourire en coin semble nous dire : "je sais que je tourne dans un navet costaud, mais je suis hyper content de venir faire du tourisme dans la capitale". On est ravi pour lui, mais que ça ne se reproduise plus.