SALAUD, ON T'AIME de Claude Lelouch °
Synopsis : Un photographe de guerre et père absent, qui s'est plus occupé de son appareil photo que de ses 4 filles, coule des jours heureux dans les Alpes avec sa nouvelle compagne. Il va voir sa vie basculer le jour où son meilleur ami va tenter de le réconcilier avec sa famille en leur racontant un gros mensonge.
En général à chaque Lelouch je me sens comme obligée de m'excuser d'aimer Claude Lelouch tant il paraît peu cinéphile d'aimer ce réalisateur. Sauf que c'est ainsi, j'aime Claude Lelouch et ça ne date pas d'hier... plutôt d'avant hier.
Sauf que là, je vais avoir du mal à le défendre.
Evidemment il est toujours un excellent filmeur (sans caméra qui tournicote en valsant s'il vous plaît) et directeur d'acteurs hors pair. D'ailleurs les acteurs sont nickel. Johnny, très naturel, Sandrine Bonnaire, radieuse.
Mais difficile de s'attacher à l'histoire de ce type plein aux as qui s'achète un domaine en Savoie, en profite pour séduire l'agent immobilier (Sandrine Bonnaire donc), qui a été un grand reporter de guerre et termine sa carrière en photographiant les vaches !!! qui a essaimé à tout va à travers le monde tel un marin (une femme dans chaque port), qui a prénommé ses filles Printemps, Été, Automne, Hiver !!!, qui a quitté leurs mères respectives pas toujours de façon très élégante, qui se découvre une cinquième saison... euh fille (Valérie Kaprisky dans le rôle d'une cubaine parlant français comme une vache espagnole !!!), qui a bien du fil à retordre avec sa progéniture et blablabla !
J'ai imaginé que lorsque le film tourne brusquement au polar il allait prendre un autre tour, une autre dimension... Que nenni !
C'est inintéressant au possible, ennuyeux. Tout sonne faux et tombe à plat. Le summum étant les repas très "famille Ricoré" de droite où chacun explose de rire sans qu'on sache pourquoi et de façon tout à fait artificielle.
Et en plus, je n'aime pas la chanson de Moustaki Les eaux de mars...