FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2014 - 4ème et dernier JOUR
Deux films seulement pour ce dernier pour cause de retour...
LES POINGS CONTRE LES MURS de DAVID MACKENZIE (Royaume-Uni) ****
ce film a obtenu le Prix du Jury ex-aequo
Synopsis : Jeune délinquant particulièrement violent, Eric passe de façon prématurée de l’environnement carcéral pour adolescents à celui, beaucoup plus sinistre, de la prison pour adultes. Alors qu’il lutte pour s’affirmer face aux surveillants et aux autres détenus, il doit également se mesurer à son propre père, Nev, qui a passé la majeure partie de sa vie derrière les barreaux. Eric, avec d’autres prisonniers, apprennent à canaliser la rage qui est la leur, tout en découvrant les nouvelles règles de la survie en prison. Certaines forces y sont à l’œuvre et, constamment, menacent de le détruire…
Quand je pense que j'ai failli faire l'impasse sur ce film me disant qu'un énième film de prison n'apporterait rien. Mais dans un festival je tiens à voir le maximum de films de la compétition officielle. Quel choc !
On ne sort pas un instant de la prison. Contrairement à Un prophète auquel ce film peut faire penser et où l'on allait s'aérer de temps à autre. Ici jamais. Et l'on reste accroché au destin d'Eric (Jack O'connell, impressionnant), tout jeune homme de 19 ans, petite gouape sans cervelle que peu à peu on apprend à connaître, à comprendre et à plaindre. Ce garçon agressif n'a connu que la brutalité et la maltraitance et ne peut s'exprimer par rien d'autre que la violence. Un psychiatre bénévole (Ruper Friend, exceptionnel) tente d'offrir une porte de sortie à Eric. Mais le jeune homme doit aussi faire face à un autre détenu Nev (Ben Mendelsohn, étonnant), son propre père, lui aussi enfermé à perpétuité.
Un choc je vous dis. Le film sort en juin, je vous en reparlerai.
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BIG BAD WOLVES de AHARON KESHALES et NAVOT PAPUSHADO (Israël) **
En présence des réalisateurs
Compétition Sang Neuf
Synopsis : Suite à une série de meurtres particulièrement violents, trois vies se retrouvent involontairement liées entre elles. Celle du père de la dernière victime, déterminé à faire justice lui-même. Celle d’un commissaire de police peu respectueux, dans ses méthodes de travail, du droit et de la légalité. Celle, enfin, du principal suspect, un enseignant en étude des religions, arrêté puis finalement relâché en raison d’une erreur policière.
Je tenais plus que tout à voir ce film... pour Lior Ashkenazy, acteur israëlien plus que rare et inoubliable depuis Tu marcheras sur l'eau, si vous n'avez pas vu ce film, il n'est pas trop tard.
Le début est envoûtant. A la manière d'un conte pour enfant, les réalisateurs nous rappellent que les petites filles sont des petits chaperons rouges désobéissants et qu'il leur arrive de rencontre le grand méchant loup qui ne leur veut que du mal. Et voilà, une petite fille disparaît, puis est retrouvée en pleine forêt, ligotée sur une chaise, les jambes écartées, sans tête...
Dès lors, le film change complètement de ton. Le père de la petite est persuadée tenir le coupable. Aidé d'abord par un flic (Lior donc) et puis plus... il entreprend une longue, longue, interminable scène de torture pour faire parler le coupable. L'est-il, ne l'est-il pas ? On doute beaucoup. Mais on se demande aussi comment le film a pu prendre ce virage à 180 ° pour devenir une fable gore comique !
Décevant.
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Et pour finir, en beauté, le jury dans ses habits du dimanche et quelques vues de Beaune la belle.
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J'espère de tout cœur, retourner à Beaune l'année prochaine et revivre une fois encore ce festival formidable.
Commentaires
Le président s'est choisi une bonne place, sur la photo endimanchée :D
Tu as l'œil !