Virgil Oldman est un commissaire priseur talentueux et respecté. Une institution dans un univers très particulier. Misanthrope et solitaire, il ne vit que pour l'art. Mais il est aussi un tantinet escroc à ses heures.

Aussi s'est-il constitué une collection de tableaux idéale avec l'aide de son ami Billy chargé par Virgil de faire monter les enchères et d'acquérir les tableaux. Jusqu'au jour où Claire lui demande par téléphone d'expertiser son patrimoine laissé par ses parents décédés. Après deux rendez-vous manqués par la jeune femme pour des raisons abracadabrantes, Virgil s'exaspère et déclare renoncer à l'affaire. Mais Claire, en larmes, parvient à le faire revenir sur sa décision et lui raconte son étonnante histoire. L'intérêt, la curiosité de l'un envers l'autre se transforment peu à peu en attirance, en fascination et évoluent vers des sentiments inattendus. Et Virgil jusqu'alors muré dans son asociabilité s'ouvre au monde et à l'autre, aux autres. En parallèle il confie toute son aventure à Robert, son inverse absolu. Le jeune homme possède une boutique où il répare absolument tout. Petit génie de la mécanique et charmeur invétéré, il fascine toutes les femmes en leur réparant leur montre, leur ordinateur... et se fait souvent payer en bisous ! Autant dire qu'il est une énigme pour Virgil.

Expert lorsqu'il s'agit de repérer le vrai du faux, Virgil sait en un seul regard si une œuvre est l'originale ou celle d'un faussaire. Mais lorsqu'il s'agit de se confronter à la vie et surtout aux sentiments, l'homme d'âge très mûr devient un enfant désemparé, incapable de comprendre ce qui lui arrive. La particularité de Claire la rend aussi décalée et marginale que lui. Leur attirance finit par sembler une évidence malgré leur grande différence d'âge. Virgil n'a jusque là connu qu'une femme idéale, celle toujours différente et représentée en une multitude de tableaux dans sa pièce secrète. Mais Claire est bien réelle, mystérieuse, capricieuse. A son contact, Virgil trouve un but, un sens à sa vie, un équilibre.

The Best Offer serait déjà un grand film d'amour romantique comme on n'en fait plus mais le réalisateur le fait basculer du côté du thriller assez vertigineux où il nous faudra attendre la toute fin pour démêler le vrai du faux.

Geoffrey Rush, élégant, autoritaire, distant puis fou d'amour, est magnifique.