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NIGHT MOVES de Kelly Reichardt **

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Synopsis : Josh travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu'il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s'associe à Dena, une jeune militante, et à Harmon, un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d'exécuter l'opération la plus spectaculaire de leur vie...

Deux parties bien distinctes et un peu hélas deux films différents en un. L'un très réussi, vibrant, passionnant et l'autre raté parce que brusquement amputé.

 

Dans la première partie on accompagne Josh et Dena sans trop savoir quelle est leur relation, quels sont leurs projets. Puis ils s'associent à Harmon plus âgé qu'eux. Le type est mystérieux, un rien inquiétant. Mais ensemble ils mettent au point une action radicale, un sombre projet. En peu de mots, avec une détermination inébranlable, sans doute ni état d'âme ils préparent leur attentat écologique avec une redoutable et impressionnante méticulosité.

 

La relation entre les trois comparses est parfois tendue et manque de connivence mais ils choisissent de se faire confiance, déterminés qu'ils sont à agir. Autour d'eux la nature est somptueuse, ils l'aiment, veulent la protéger, la préserver, la sauvegarder car elle est en danger. La campagne de l'Orégon, le style de vie écolo-hippie choisi par Josh et Dena en communauté et Harmon dans un mobile-home en pleine forêt sont filmés comme une élégie contemplative. A aucun moment on ne peut mettre en doute les convictions des trois personnages tant leur vie quotidienne est en accord avec leurs opinions.

 

Puis l'attentat a lieu, hors champ. Les trois complices se séparent, décident d'un commun accord de ne plus se parler ni ne voir. Mais un "dommage collatéral" vient enrayer la belle mécanique et la réalisatrice dérape, perd son sujet politique, abandonne même un personnage pour ne plus se concentrer que sur un. Et de fable écolo-terroriste, on sombre dans le thriller. La culpabilité se lit sur le visage de Dena qui développe un eczéma géant et Josh une paranoïa intense.

 

On comprend que les personnages aient envie de sauver leur peau, mais que sont devenus leur bel idéal, leur engagement ? En les rendant muets jusqu'à l'autisme, on ne les comprend plus. Et la fin sans fin ne nous aide pas. Comme si Kelly Reichardt avait brusquement lâché sa caméra !

Commentaires

  • Euh... tu nous racontes toute l'histoire là.
    De l'eczema !? Pitin j'ai commencé à me gratter au sang !
    J'ai l'âme flasque que veux-tu

  • Oh que non je ne raconte pas tout !

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