BIRD PEOPLE de Pascale Ferran **(*)
Synopsis : En transit dans un hôtel international près de Roissy, un ingénieur en informatique américain, soumis à de très lourdes pressions professionnelles et affectives, décide de changer radicalement le cours de sa vie. Quelques heures plus tard, une jeune femme de chambre de l’hôtel, qui vit dans un entre-deux provisoire, voit son existence basculer à la suite d’un événement surnaturel.
La longue scène d'ouverture est un pur chef d'œuvre. Dans le train, dans le métro, dans le bus, dans un aéroport la caméra de Pascale Ferran semble flotter et nous offrir les visages, les pensées, les conversations de voyageurs qui se rendent au travail, à un rendez-vous ou ailleurs... Les petites voix intérieures de chacun sont vibrantes, tellement anodines, chaleureuses, ordinaires.
Audrey se rend à son travail. Femme de chambre dans un grand hôtel aux abords des pistes d'atterrissage de l'Aéroport de Roissy. Y séjourne un américain, ingénieur en transit pour affaires.
Mais l'un et l'autre sont mal dans leur peau et dans leur vie. Vont-ils se rencontrer ?
On y pense pas trop finalement. La première heure, entièrement et exclusivement consacrée à Gary, cet américain ombrageux, brusquement victime d'une crise d'angoisse comme seuls ceux qui en ont vécue peuvent les représenter, est fascinante. On ne sait ce qu'il fait là, ce qu'il veut, ce qu'il cherche, ce qu'il ressent. Et peu à peu tout se fait jour. Et l'acteur, totalement oublié depuis des années, Josh Charles, est absolument fascinant. D'un charisme total, absolu, définitif, il captive, envoûte et hypnotise.
Pascale Ferran réussit également la scène de ménage par Skype interposé, la plus réussie, la plus flippante, la plus cruelle jamais vue depuis Qui a peur de Virginia Woolf ? (bon peut-être pas... mais quand même, du grand art).
Et puis flop... le film prend un virage surprenant que sans doute beaucoup trouveront poétique (le truc que je capte pas) et qui moi m'a totalement laissée sur le carreau. Trop long, trop symbolique, le western animalier de Pascale Ferran ne m'a fait pousser des ailes.
Dommage parce que Josh Charles...
Commentaires
Eh bien tout pareil que toi: je me suis laissé envoûter par la 1ere partie, et puis au fameux moment où. ..j'ai complètement décroché (voire j'avais envie de ricaner tant je trouvais ça ridicule et absolument pas poétique)
Le moment où... est beaucoup beaucoup beaucoup trop long !!!