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LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA de Isao Takahata ****

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Il était une fois un coupeur de bambous qui trimait dur. Un jour dans la tige d'un bambou, il trouve une minuscule petite fille qui dort. Il l'emmène chez lui. Sa femme l'accueille ravie. La petite se transforme en un joli bébé qui se met à grandir à la vitesse d'un bambou lancé au galop. Les enfants du coin avec qui la petite joue la surnomment donc "Pousse de bambou".

Le coupeur de bambous, persuadé que sa fille est une princesse promise à un fabuleux destin lui fait construire un Palais grâce à l'or découvert au pied du bambou magique. Le trio emménage donc "en ville" dans leur somptueuse demeure. Les premiers instants de joie passée, la jeune Kaguya (princesse lumineuse) déchante rapidement. Contrainte à devenir une Princesse, elle est soumise à l'enseignement d'une préceptrice rigide qui lui apprend à bien se tenir et se comporter. Devenue adulte, sa beauté sans pareille devient légendaire et les meilleurs partis du Japon, y compris l'Empereur, se précipitent à ses pieds pour lui demander sa main. Mais Kaguya n'a aucune envie de se marier. Par stratégie autant que par facétie elle engage ses prétendants à relever des défis impossibles. Mais la Princesse s'étiole et se met à regretter sa vie dans ses chères collines auprès de ses amis.

 

Takahata nous avait déjà brisé le cœur avec le Tombeau des Lucioles, l'histoire d'un ado de 14 ans chargé de s'occuper seul, à la mort de leur mère, de sa petite sœur de 4 ans dans le Japon de 1945. Il ne parviendra pas à sauver sa petite sœur malade et se laissera à son tour mourir de chagrin. Autant dire que le réalisateur n'est pas amateur de happy end et si on ne finit pas en larmes à la fin de l'histoire de Kaguya, ses aventures et ses déboires sont souvent un crève cœur.

 

Le dessin de Takahata est simple et beau et chaque plan est une aquarelle. Dès les premières images, douces et claires, on s'installe avec ravissement dans la contemplation de ce film triste et beau comme la vie. Enchanteur et raffiné, mélancolique, grave et parfois drôle, ce film d'animation aux personnages riches et attachants est l'un des plus beaux jamais vu.

 

Mais il ne se contente pas de n'être que beau visuellement, ce qui serait déjà un cadeau. Le parcours initiatique de la jeune Princesse, obligée de se soumettre avec sagesse aux codes culturels et sociaux de son nouveau statut est bouleversant. Les rêves, les premiers émois amoureux, son amour de la nature se fracassent sur le mur des réalités. Raisonnable et sage, Kaguya réalise un peu tard qu'elle s'applique consciencieusement, au nom des usages, de sa soumission  et pour ne pas déplaire à son père adoptif, à gâcher sa vie.

Commentaires

  • Ce que j'ai aimé ce conte ♥♥♥
    Véritablement une merveille tant au niveau des dessins que de l'histoire !
    Magnifique somptueux les mots me manquent...
    Bisous

  • Oui c'est incroyable.
    Et pas gnangnan pour un sou.

  • Dès que je peux, j'y vais ..

  • Tu vas adorer.

  • J'y suis allée le soir du match de la France, y avait quasiment personne dans la salle, et que des filles. On reniflait beaucoup à la fin... Déjà, le tombeau des lucioles est le premier film à m'avoir fait chougner. Takahata recommence maintenant avec ce film magnifique. J'ai pourtant fait mon mémoire de fin d'études sur Miyazaki, mais je crois que je préfère Takahata en fait...

  • Oui c'est bien meilleur que Miyazaki qui parfois s'égare dans le mysticisme et moi... j'y comprends plus rien.
    Mais là... respect !

  • J'ai bcp bcp aimé - et en effet on chouine bien vers la fin - donc pour des enfants mais pas trop petits car il est long - Je suis d'accord sur le ****

  • Oui une petite fille de 4/5 ans n'a pas tenu le coup jusqu'au bout...
    Dommage... les moutards sont gavés de Disney et je n'ai même pas osé emmener ma Poupée. Mais il est vrai que deux heures 15...
    Mais qu'est ce que c'est beau !

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