Voilà deux ans que César et sa bande de singes jadis révoltés contre l'humanité n'ont vu âme humaine qui vive !

Retranchés dans la forêt proche de San Francisco en ruines, les singes vivent de la chasse, élèvent leurs enfants et ont comme premier précepte "Ape kills not ape" (Singe pas tuer singe), car le singe parle mais lui pas conjuguer verbe.

Aucune surprise, l'homme dans sa grande stupidité a détruit l'homme. Il a en effet été décimé par un virus créé par lui-même. Evidemment quelques centaines d'immunisés ont échappé à l'épidémie mais avec l'électricité et le pétrole qui commencent à manquer, l'avenir s'assombrit. Seule la remise en route d'un barrage pourrait sauver l'humanité. Mais ce barrage se trouve en territoire singe. C'est ainsi que les deux communautés qui pensaient être la seule survivante  désormais, se rencontrent.

Un singe et un homme de bonne volonté tentent d'éviter la guerre mais après quelques pages d'entraide et de compréhension réciproques, l'affrontement devient inéluctable. Car finalement un singe peut être aussi con qu'un homme et réciproquement.

Pas indigne sans être inoubliable ce blockbuster de l'été ne propose pas d'image forte, grandiose et mémorable telle que celle où Charlton Heston dans le premier opus de 1968 découvrait New-York ensevelie sous les sables. Ce qu'on retient surtout c'est la présence et le regard incroyables de Cesar. Sur son beau visage défile toute la palette des émotions... humaines. Peut-on parler, sous les capteurs, de l'interprétation d'Andy Serkis, l'acteur le plus humble et modeste de tous les temps ?