Légionnaires en Afghanistan, Markov le tchétchène et Hamilton le français, sont devenus inséparables. Amis à la vie à la mort.

Mais les deux hommes désobéissent à leur hiérarchie, commettent une grosse erreur (abandonner leur arme à l'ennemi). Ils sont pris en embuscade et Hamilton est grièvement blessé. Markov lui sauve la vie. De retour en France les deux hommes se retrouvent. Hamilton dans un centre de rééducation est prêt à retourner au combat. Markov récupère son fils Khadji qu'il a confié durant 5 ans à des amis. Ses cinq années dans la légion devaient lui garantir l'obtention de papiers et la nationalité française mais sa désobéissance sur le terrain l'en empêche. Il cherche néanmoins à s'insérer dans la société, trouve un emploi grâce à Hamilton qui lui prête ses papiers d'identité.

Mais brusquement Markov disparaît...

Mille et un thèmes... l'amitié, la bravoure, la paternité, la filiation, le deuil, l'identité, l'exclusion, la solidarité, l'engagement, l'immigration, la marginalité... J'en oublie ? Je ne crois pas.

En tout cas, la réalisatrice maintient une tension, une inquiétude permanentes et on se colle aux basques des trois personnages perdus qui n'ont d'autre ambition que celle de réussir à s'en sortir.

Hélas en prenant le parti de jouer la carte de la sobriété à tout prix, Sarah Leonor ne tire pas tout le bénéfice de ses trois magnifiques acteurs à fleur de peau (Jérémie Rénier, grenade dégoupillée, Suroh Sougaipov, un non professionnel impressionnant  et le jeune Ramzan Idiev craquant). Elle empêche l'émotion d'affleurer et les torrents de larmes qu'on aurait dû verser sur le sort de Hamilton, Markov et Khadji.