REACHING FOR THE MOON de Bruno Barreto **
Synopsis : 1951. En manque d’inspiration, la poétesse Elizabeth Bishop quitte New York pour retrouver une ancienne camarade d’université émigrée au Brésil. Là, elle fait la connaissance de l’impétueuse architecte Lota de Soares. Une rencontre qui va redonner vie à sa créativité, mais également réveiller ses vieux démons…
Moi qui suis aussi sensible à la poésie qu'au foot (par exemple...), qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir que ce film retraçait la vraie vie tourmentée et sentimentalement exaltée d'Elizabeth Bishop l'une des plus grandes poètes du XXème siècle et accessoirement lauréate du Prix Pulitzer de Poésie !
Timorée et distante, souffrant d'un traumas de l'enfance, Elizabeth peine à comprendre et admettre l'enthousiasme et l'optimisme de son hôte, l'architecte Lota de Soares qui elle aussi trouve son invitée particulièrement antipathique qui s'isole pour boire du bon whisky en loucedé. Mais les choses allant toujours nettement mieux en les disant, les deux femmes s'expliquent, tombent sous le charme l'une de l'autre et finalement follement amoureuses. Lota fait construire un studio de rêve à Elizabeth qui pourra trouver l'inspiration en contemplant un paysage à tomber.
Mais l'alcoolisme de l'une, la dépression de l'autre auront raison du bel amour des deux femmes.
Dommage que le réalisateur ait choisi de nous conter l'histoire fiévreuse de ces deux femmes passionnées, talentueuses de façon aussi plate. Aussi différentes voire opposées l'une de l'autre que l'eau et le feu, l'amour de Lota et Elizabeth aurait dû nous faire battre le cœur à tout rompre. Il n'en est rien. On découvre le film avec un intérêt poli. Mais on s'émerveille devant la beauté des paysages et l'ardeur des actrices Gloria Pires et Miranda Otto vraiment magnifiques et totalement habitées par leur rôle. Hélas, elles méritaient mieux que ce biopic trop classique.