Diane dite Die va récupérer son fils Steve, un ado placé dans un centre pour enfants difficiles. Il a mis le feu à l'institut et gravement blessé un des  pensionnaires. Il est donc viré et il y a peu de chance qu'il retrouve une place ailleurs. Steve est violent, imprévisible. Il est atteint de TDAH (troubles de la concentration avec hyperactivité).

Mais il est ravi de revenir vivre avec sa mère dont il est fou comme parfois les fils le sont ! Leurs rapports sont plein de tendresse, de complicité mais Die et Steve sont aussi incapables de s'adresser la parole sans hurler ou proférer des insultes. Leur rencontre avec leur voisine Kyla atteinte d'un trouble du langage et traumatisée par un drame personnel va leur apporter un certain équilibre... ou pas !

J'ai vu ce film le jour de sa sortie... Et depuis je cherche le moyen de vous en parler. Et je n'y parviens pas. Il fallait bien que ce soit sur un film de Xavier Dolan que j'aime à la folie depuis J'ai tué ma mère que je me retrouve face à une panne de clavier. Aucun de ses films ne m'a déçue avec évidemment l'apothéose Laurence Anyways. Et celui-ci m'a étreint le cœur du début à la fin. Malgré sa longueur il a passé comme un instant. Ses personnages sont attachants malgré leur exubérance, leur folie, leur vulgarité. Et Xavier Dolan ose tout. Les ralentis parce que c'est beau, simplement, un langage fleuri et imagé comme jamais, une chanson de Céline Dion, un format d'écran jamais vu et en plein milieu du film... une fantaisie comme on n'en a jamais vue non plus. En plein bonheur, son personnage principal réussit un exploit technique mais chut... je ne vous en dis pas plus.

Nul doute que si Xavier Dolan avait eu l'âge du rôle il se serait emparé du personnage de Steve. Mais oui, Xavier Dolan, ce minot, adorable, craquant, irrésistible est trop vieux :-)

J'aime plus que tout son cinéma dans tous ses états et si Xavier Dolan est de tous les postes, à toutes les commandes de son film, il est aussi un directeur d'acteurs hors du commun. Ses deux actrices qu'il traite comme des reines, Suzanne Clément, Anne Dorval et le jeune Antoine-Olivier Pilon sont exceptionnels.