d'Eric Toledano et Olivier Nakache °

Synopsis : Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d'obtenir ses papiers, alors qu'elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu'au jour où leurs destins se croisent... Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d'imagination qu'eux ?

Ce film est mauvais, atone, mou, paresseux. Mais surtout mauvais. Et comme il est aussi très, trop long, il est d'un ennui mortel. Si vous avez vu la bande-annonce, vous pouvez vous en contenter !
On n'y croit pas une seconde. Impossible d'imaginer un seul instant Omar Sy et Tahar Rahim en galère, sans papiers, sans travail, devant s'échapper devant un képi. Le film aurait-il eu plus de vraisemblance et d'intérêt avec des inconnus ? Peut-être. Ou pas.

Je n'avais déjà pas été bien convaincue (et peu touchée) par Intouchables qui pour moi n'était qu'une suite de sketches néanmoins irrésistibles d'Omar Sy. Mais au moins, il y avait cette suite de sketches irrésistibles. Et ici, c'est comme si on s'attendait en permanence à ce qu'il fasse une pirouette ou s'esclaffe de son beau et grand rire : "j'rigole !! et oh j'rigole."  Mais non. En outre, Omar... enfin Samba perd progressivement son accent fond de brousse à mesure que le film avance.

On ne doute pas une seconde que les situations désespérées, désespérantes, le centre de rétention, les files d'attente interminables à la Préfecture, la façon dont il faut marcher ou s'habiller pour ne pas se faire repérer dans la rue, la cohue pour trouver du travail payé "de la main à la main" et j'en passe... soient hélas bien réelles. Mais elles sont asphyxiées par le fait qu'on voit constamment à l'écran les stars de cinéma et pas les personnages (ce qui est très très gênant) et l'histoire d'amour aussi bêta que peu crédible elle aussi.

Quant au personnage de Charlotte Gainsbourg (dans son éternel et fatigant rôle de dépressive neurasthénique qui commence un peu à devenir systématique malgré un gros coup de gueule qu'elle pousse et dont on ne la pensait pas capable)... une ineptie ! Une cadre supérieure en total burn out, après un séjour en clinique psy se voit prescrire pour guérir : beaucoup de médicaments mais aussi de caresser des chevaux et travailler bénévolement dans une association d'aide aux sans papiers. On croit rêver !!!

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