MASSACRE À LA TRONCONNEUSE de Tobe Hooper *
Synopsis : Au fin fond du Texas, des habitants font une découverte macabre : leur cimetière vient d'être profané et les cadavres exposés sous forme de trophées. Pendant ce temps, cinq amis traversent la région à bord d'un minibus.
Ils croisent en chemin la route d'un auto-stoppeur et décident de le prendre à bord. Mais lorsque les jeunes gens s'aperçoivent que l'individu a un comportement inquiétant et menaçant, ils finissent par s'en débarrasser. Bientôt à court d'essence, le groupe décide d'aller visiter une vieille maison abandonnée, appartenant aux grands-parents de deux d'entre eux. Chacun leur tour, les cinq amis vont être attirés par la maison voisine. La rencontre avec ses étranges habitants va leur être fatale...
Vous allez sans doute vous demander ce qui m'est passé par la tête ! Et vous aurez raison. Un défi peut-être. Mais à force d'entendre parler de film culte, je ne voulais pas passer à côté de celui-ci et même si je n'ai AUCUNE référence en matière de films d'horreur ou gore ou je ne sais dans quelle catégorie le placer... je me disais que tant qu'à me faire une idée du genre, autant commencer par celui à l'origine de tous ceux qui ont suivi et dont ils s'inspirent tous ! Qui paraît. Et puis la veille dans une émission de ma radio un réalisateur canadien a dit : "quand on pense que des milliers de gens n'ont pas vu ce film uniquement parce qu'il y a massacre et tronçonneuse dans le titre !" Et là, bingo, j'ai pensé que moi non plus je n'allais pas me laisser impressionner par deux mots. Il m'en faut peu pour me convaincre. Il faut surtout l'argument qui tue.
J'y suis allée bravement. Puis en prenant mon billet je commençais à marcher à reculons. Qu'est-ce qui pouvait bien m'obliger à m'infliger "ça" ??? Sachant que je déteste avoir peur et sursauter au cinéma. J'ai demandé au gars à l'accueil de laisser la lumière allumée, il n'a pas voulu. Je suis entrée dans la salle. Nous étions une petite quinzaine, personne ne s'était déguisé et aucun ne ressemblait à cette andouille de Leatherface. Il faut savoir que le type est assez con pour tronçonner sa propre jambe ! On ne doit pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes et les débiles mentaux avec des engins électriques qui coupent. Car oui, Leatherface n'est pas un tueur psychopathe, non non... c'est un pauvre gars sans doute consanguin, fini à l'eau de javel, aux dents pourries, mais aussi texan et il a la cervelle d'un bulot et je m'excuse pour tous les bulots qui passeront dans le coin. Il crève de trouille alors il dézingue.
Evidemment, avant de pénétrer dans la maison du tueur, les jeunes voyagent dans un van et tombent en panne d'essence. Le problème c'est qu'on ne peut s'attacher à aucun d'eux et donc regretter leur disparition plus tard car ils sont tous plus crétins et antipathiques les uns que les autres. Les filles gloussent, les gars se la racontent et le pompon revient au jeune handicapé, gros, crado et encore plus débile que les quatre autre réunis.
Quand le premier pénètre dans la maison... il demande au moins 15 fois s'il y a quelqu'un. Et malgré l'absence de réponse, il entre et tombe nez à nez avec ce géant de Leatherface et là l'arnaque commence, car Leatherface joue davantage du gros marteau que de la tronçonneuse. Ensuite une des deux blondes entre à la recherche du premier. Idem. La maison fait plus peur que celle de Norman Bates... quoique... il y a une jolie balançoire dans le jardin... mais elle, la blonde, elle entre. Et Leatherface l'accroche sans préliminaire à un crochet de boucher pendant qu'il tronçonne (aaah quand même !) le premier crétin devant les yeux de la fille qui subit donc conjointement souffrances physique et psychologique. Evidemment le troisième vient à la recherche des deux premiers etc...
Avec tout ça la nuit tombe et la musique grince de plus en plus. Il ne reste que l'handicapé et une blonde. Ils s'en vont au clair de lune, elle poussant la chaise roulante, tenter de récupérer les trois premiers. Leatherface les intercepte, règle son compte en deux trois vrooms de tronçonneuse et là... commence la demi-heure la plus flippante du film. La seule réellement réussie d'ailleurs. La fille se retrouve aux mains d'une famille de tarés sadiques et j'ai bien cherché, Marilyn Burns (décédée récemment) n'a pas obtenu l'Oscar de la meilleure hurleuse de tous les temps. Et alors que je m'apprête à dire que ce qu'elle subit pendant le dernier tiers du film nous fait enfin frissonner, je découvre qu'elle "a été l'une des premières et des plus célèbres Screaming Queen, une particularité qui requiert un organe vocal important, très apprécié dans les films d'horreur. En effet, dans le film de Tobe Hooper, elle crie pendant une demi-heure lors de sa poursuite avec Leatherface, le méchant légendaire du film".
Sinon je dirai que c'est un petit film avec parfois de belles images et UNE actrice, mais avec un scenario plutôt léger, des personnages aux personnalités pas approfondies aussi bien chez les victimes que chez les bourreaux. Ils ont juste en commun ce trait de caractère : i sont texans pas bien malins !