Le père James reçoit la douloureuse confession d'une de ses ouailles qui a été violée plusieurs fois par jour pendant plusieurs années dans son enfance par un prêtre.

L'homme affirme qu'il va se venger de ces outrages subis en tuant un prêtre innocent, en l'occurrence le Père James lui-même. Mais il lui laisse une semaine complète avant d'accomplir son forfait.

Au cours de cette semaine, le Père James aura beaucoup à faire. Recueillir sa fille car avant la prêtrise il a été marié puis alcoolique et il est le père d'une jeune femme désemparée, accompagner un vieil homme proche de la mort, tenter d'aider une femme battue, donner l'extrême onction à un jeune homme mort dans un accident de la route, consoler sa femme et aider les uns et les autres parfois contre leur gré. Par ailleurs, ne pouvant trahir le secret de la confession, il ne sait s'il doit faire part des menaces dont il est l'objet à la police.

La foi catholique dans un bled perdu, balayé par les vents aux confins de l'Irlande est un combat de tous les instants. Le réalisateur évoque mille thèmes et en profite pour croquer le portrait peu reluisant de quelques personnages pas très attirants et animés parfois de sombres desseins. Pas beaucoup d'espoir pour cette humanité malheureuse, inconsolable et sans but. Et une tension permanente car on suit pas à pas, jour après jour le chemin et le cheminement de ce prêtre qui incarne la foi, la douceur, la bonté et le pardon alors qu'il suppose qu'il va mourir et qu'il ne peut en parler à personne.

Brendan Gleeson, magistral et la beauté de paysages aussi tourmentés que les âmes qui les occupent devraient suffire à faire le déplacement.