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LA FAMILLE BÉLIER d'Éric Lartigau *

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Synopsis : Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale.

Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.

Pas grand chose à dire de ce film gentillet et longuet au cours duquel il m'est arrivé de bâiller poliment entre deux éclats de rire (car oui, c'est parfois drôle, je m'entends encore rire, mais je ne sais plus pourquoi) et déclarer à ma voisine de gauche : "il serait temps de conclure là" ! Ce en quoi elle était entièrement d'accord. Néanmoins, malgré notre avis pas très positif, sachez que la salle a applaudi... ce qui est relativement rare au cinéma, en dehors des séances festivalières en présence des équipes de films.

En gros, il s'agit plutôt d'un film à ranger dans la catégorie "sitôt vu, sitôt oublié", qui ne distille pas grand chose d'autre que peut-être parfois une certaine gêne quant au "message". Et si l'on veut chipoter on peut se demander évidemment pourquoi le film n'est pas sous-titré à destination des sourds. Car même si le handicap n'est pas LE sujet du film, il en est quand même son moteur puisque trois personnages sont sourds. Les personnages sont tellement caricaturaux qu'on ne croit à rien. Donc, on peut être sourde et être une belle plante (Karin Viard, superbe), poupée barbie blonde, belle des champs très préoccupée de son apparence ! Donc on peut être sourd et avoir des prétentions politiques (François Damiens, au look incompréhensiblement amish) et puisqu'on est sourd, se permettre de "dire" ses quatre vérités aux administrés comme de déménager si les directions politiques ne leur conviennent pas.

Et donc, puisqu'elle n'est pas sourde et qu'elle fait office de traductrice à plein temps pour ses parents, qu'en plus de l'école, des cours de chant, la petite Paula (charmante Louane Emera) s'occupe de la ferme, des relations avec les administrations... est exploitée avec beaucoup d'amour par ses parents, ok, on a compris. Mais pourquoi la mère s'agite t'elle en tous sens lorsque sa fille a ses premières règles ("elle saigne du minou" dira élégamment son père !) et fait-elle voir et respirer le pantalon taché de la pauvre gamine à tout le monde ? Sourd = débile ? Inconscient ? Bref, plein de petits détails de cette teneur émaillent le récit. Et aussi des répétitions dont on cherche encore où se situe l'humour : "je m'appelle, Bélier, comme un bélier"... au moins quatre fois ! Et des invraisemblances à la pelle, s'inscrire aux auditions de la Maîtrise de Radio France, puis dire qu'on ira plus, puis y aller quand même, refuser de chanter à cappella, arriver en courant pour se mettre au piano et j'en passe... Soulant !

Néanmoins on peut dire que l'interprétation est plaisante et que les acteurs ont bien bossé. Mention particulière à Eric Elmosnino, impayable en prof de chant fan de Sardou qui "est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique !" Chacune des scènes où il intervient est un bonheur. C'est peu. Mais je vous le redis, la salle, comble, a applaudi !

Commentaires

  • La voisine de gauche c'est moi. Et purée, j'me suis ennuyée ... même si quand même j'ai pleuré parce que Louane qui chante "je vole" en signant, c'est quand même de la manipulation émotionnelle ...

    Aussitôt vu, aussitôt oublié, je suis d'accord ... surtout avec ce bon resto et cette soirée hors du commun à base Lars von Trier, de vin rouge et de millefeuillage en règle qui a suivi ...

  • Salut voisine de gauche !!!

    Oui dieu me tripote, heureusement qu'il y avait le mezze après.
    Et t'as toutaf raison pour la manip' émotionnelle à grand coup de Sardou bon sang !

    Et Lars nous a "tuer"... http://www.surlarouteducinema.com/archive/2011/08/09/melancholia-de-lars-von-trier.html... quelle belle planète.

  • J'aime bien dire "quand même" deux fois dans la même phrase.

  • quand même !

  • Ah bah moi j'ai franchement passé un bon moment - j'aurais applaudi aussi :-) je suis sûre que tu t'es marrée chez le gynéco - sinon la scène finale où Paula chante et traduit à ses parents - j'ai pleuré comme une madeleine :-( bisous Pascale

  • Je sais pas trop où j'ai ri... Je crois que c'est surtout Elmosnino qui m'a fait marrer.

    Quant à Je vole... c'est quand même (comme dit l'autre) comme une injonction : ici vous allez pleurer. Nan, ça m'a pas touchée !

  • Tu vas encore dire que je suis indulgente, mais moi je devais être ta voisine de droite ; je n'aurais pas applaudi, faut pas exagérer quand même, mais j'ai passé un bon moment. Et c'est justement dans ses outrances qu'il m'a fait le plus rire ce film. Le regard est plutôt tendre envers cette famille, et la jeune est très rafraîchissante. Elle rend presque supportable Sardou, c'est dire ... Le hic c'est la promo une fois de plus, qui promet la comédie de l'année, ils feraient mieux de la boucler.

  • J'aimerais avoir ton indulgence. Mais entre la longueur, les invraisemblances, les clichetons et tout et tout... j'ai perdu patience.

  • j'ai passé aussi un bon moment, pas au point d'applaudir tout de même.
    Eric Elmosnino m 'a éclatée avec son trip Michel Sardou. J'ai pas vu du tout de promo, ça doit faire un moment que ma télé ne me sert qu'à regarder des séries, j'y suis allée sans à priori.
    Après c'est sûr que les clichés autour des règles et les parents limite obsédés sexuels sous entendu sourds =obsédés sexuels? c'était un peu lourdingue. La fin m'a fait penser à l'étudiante avec sophie marceau, quand elle passe je ne sais plus quoi devant le jury et qu'elle met toute sa vie dedans, c'est le même style de scène non?

  • Mais tu as tout à fait raison concernant les sourds obsédés sexuels.
    Et oui, la soutenance de Sophie était aussi surréaliste que l'audition à la Maîtrise de Radio France !

  • Je me suis emmerdée un peu, il y a des moments rigolos et touchants mais dans l'ensemble bwof bwof bwof quoi.
    Evidemment le mieux c'est Michel Sardou, le "Je vole" il fait limite pleurer (surtout que j'ai été bercée avec Michel, merci papa).
    Sur ce je retourne écouter Brel pour oublier que je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimééééééééééééééééééééééééééééééééééééé

  • C'est trop long.
    Sardou, j'ai pas toujours craché dessus non plus :-)

  • Alors j'ai eu une révélation quelques jours plus tard...
    c'est en lien avec le fameux "ça rends sourd"???? le cliché sourds/obsédés sexuels.

    et j'avoue qu'après avoir posté mon commentaire j'ai eu un peu la honte, la fille qui a comme référence cinématographique l'étudiante avec sophie marceau, j'en ai rigolé toute seule!
    mais c'est la vérité, en voyant la scène de radio france , les images de sophie marceau me sont revenues de je ne sais pas où dans les tréfonds de mon cerveau, je ne me souvenais même pas que j'avais vu ce film un jour.

  • Ah oui, c'est vrai qu'il paraît que ça rend sourd !

    Hein ?
    Qu'Est-ce que tu dis ?

    Et pour l'Etudiante... y'a pas de honte, je ne rate AUCUN film de Sophie Marceau et j'en attends toujours un bon...

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