Ben découvre alors que sa petite soeur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d'un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les êtres magiques à retrouver leur pouvoir.

J'ai vu ce joli conte celtique avec une (MA) petite fille de 5 ans 8 mois et 23 jours. Elle a été attentive, intriguée, intéressée, elle a eu un peu peur de la Sorcière aux Hiboux avant de me déclarer : "elle ne voulait pas vraiment être méchante". Elle n'a pas bougé une seconde (contrairement à Astérix... qui lui a donné un peu des envies de se tortiller...) et j'étais ravie de me dire qu'elle était peut-être "prête" pour les Miyazaki et autres bijoux nippons. En effet, ce Chant de la mer se rapproche davantage des merveilles écolos fantastiques du Maître que des histoires de Princesse en quête de Charmant de Disney. Je ne crache pas dans la soupe car j'ai aimé la Reine des Neiges même si les voix chantées m'horripilent au-delà du supportable... J'ai craint un peu que ma Poupée ne "tique" devant les dessins d'une grande simplicité mais d'une beauté qui m'a ravie moi. Mais pas du tout, elle a trouvé Maïna adorable et avait envie "de la prendre dans [ses] bras". 

A déconseiller donc aux enfants adeptes de couleurs criardes, de bruit, de fureur, de chansons huuuurrrrrlées sur le mode actuelle des hurleuses "Libéreeeeeeeeeeez, délivreeeeeeeeeeeeeeez"...

Les personnages sont profonds. On y découvre comment des enfants peuvent s'aimer, se détester, puis se comprendre, se protéger, le rôle écrasant de l'aîné d'une fratrie, la démission d'un parent abattu par un insurmontable chagrin tout en participant à l'épopée merveilleuse, dans le sens romanesque et féerique, de deux enfants merveilleux.

Un conte idéal pour Noël, un cadeau.