Gun-su se rend à la maison funéraire pour assister à la mise en bière de sa défunte mère. En route il renverse un homme. Et alors qu'il appelle le Samu local (nous sommes en Corée), un double appel le fait changer d'avis.

Il décide de faire disparaître le corps. Il le planque dans le coffre de sa voiture mais Gun-Su est flic et justement actuellement l'objet d'une enquête pour corruption. Sa voiture doit être fouillée. L'idée de cacher le cadavre dans le cercueil de sa mère lui semble évident ! Quand il y parvient, il se croit à l'abri. Rongé de culpabilité, il promet à sa mère de réparer cet outrage mais voilà qu'apparaît un maître-chanteur qui n'a pas l'intention de laisser tomber l'affaire.

Mais où les réalisateurs vont-ils chercher tout ça ? Pour notre plus grand plaisir la tension et le suspense assez réjouissants viennent du fait que les événements aussi imprévisibles qu'abracadabrants s'enchaînent à un rythme sans faiblesse. Avec le plus grand sérieux et une angoisse grandissante, le héros s'empêtre dans un engrenage inextricable et machiavélique.

Corruption de la police (thème récurrent dans les films coréens) et absence totale de morale sont au cœur de cette course où le héros pas bien sympathique nous fait marrer sans le vouloir (ah ! la scène où il doit placer le cadavre dans le cercueil !!!)

La dernière demi-heure qui met notre pauvre Gun-Su au prise avec son terrifiant maître-chanteur est plus convenue et dirige le film vers une fin granguignolesque et très violente mais l'ensemble reste très fréquentable.