Matthew Lane laisse sa fille de 9 ans Cassandra dans la voiture un instant. A peine le temps de dire "tarte aux cerises", elle est kidnappée sans que personne n'y voit rien.

Huit années plus tard, alors que ni le père ni la mère de la petite n'ont renoncé à chercher malgré leur désespoir, des indices indiquent qu'elle serait encore en vie mais aux mains d'un réseau pédophile qui l'utilise comme "vitrine" pour attirer les petites filles sur leur site.

On ne s'ennuie pas même si on a une bonne longueur d'avance sur les enquêteurs et les parents car on sait dès le début qui est l'auteur de l'enlèvement.

Le drame c'est qu'on s'en fiche totalement. Il n'est pas nécessaire de montrer des horreurs pour faire trembler le spectateur mais ici jamais on ne ressent la moindre terreur. La sensation d'enfermement de la petite ne nous atteint pas. Le sadisme consistant à lui faire regarder en continu le chagrin de sa maman puisqu'une caméra de surveillance a été installée sur son lieu de travail ne trouble pas. Rien ne fonctionne, tout est morne, mou, terne.

Il ne suffit pas de faire enfiler des parkas à tous ses acteurs et de situer une action dans la neige pour nous refaire De beaux lendemains.

Et puis les acteurs, victimes et bourreaux sont bien fades. Impossible de s'identifier, de compatir tant ils semblent sans sentiment. Comment imaginer que cette endive de Ryan Reynolds puisse incarner la douleur et la culpabilité ? Le méchant est interprété de façon catastrophique par Kevin Durand au joli nom de star... dont l'unique expression consiste à garder la bouche ouverte et qu'on a envie de taper non parce qu'il est vilain mais qu'il joue comme une savate !

Heureusement, l'enquêteur donne des envies de lécher l'écran.

Sinon, rien, inutile.