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VALENTIN, VALENTIN de Pascal Thomas ***

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Valentin, doux oisif s'offre le luxe d'une année sabbatique et vient d'emménager dans un immeuble parisien. Il y reçoit son insatiable maîtresse, la très bourgeoise Claudia dont il aimerait se débarrasser et fait fantasmer toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, étudiantes, concierge... de l'immeuble.

Il faut dire qu'il est charmant et poli Valentin, et sa timidité le rend mystérieux aux yeux de toutes. Et puis ses yeux bleus, son doux sourire... Valentin est irrésistible c'est indéniable, mais il n'a d'yeux que pour la jeune chinoise qui vit dans l'immeuble en face. Cette insaisissable voisine, constamment escortée, toujours triste est elle aussi une énigme. Comment pourrait-il l'approcher et s'en faire aimer ?

Avec ce film j'ai l'impression de découvrir le film sucrerie. Celui dont on sort enchanté, envahi du charme volatile qu'il dispense. Et pourtant il y aura deux morts au cours de l'histoire. Et Pascal Thomas démontre à quel point la vie continue lorsqu'elle s'achève pour d'autres, à quel point on n'est peu de chose, et comme tout est complexe, en premier lieu l'être humain.

Et de l'humain ce film abonde. Et c'est assez exceptionnel de croquer autant de personnages en si peu de temps, autant de situations possibles et improbables en donnant à tous et toutes l'occasion d'exister.

Impossible de ne pas évoquer Fenêtre sur cour tant Valentin et Marius un voisin y passent de temps à épier la maison d'à côté, objet de tous les troubles, de tous les mystères.

Bonne idée d'avoir fait de Vincent Rottiers acteur surdoué et souvent bouillonnant, ce jeune homme hésitant, fantasme vivant pour les filles, séducteur malgré lui, mélancolique et fuyant.

Autour de lui gravite une multitude de personnages, Arielle Dombasle en mère futile, absolument tordante quand elle annonce : "quand je pense qu'on va mourir, c'est injuste, je me suis tellement attachée... à moi !", Christian Vadim en ex légionnaire (quel bel homme acteur !), Géraldine Chaplin en solitaire alcoolique et en une seule scène, une seule réplique le sort des relations familiales est réglé, François Morel en pédophile, Marie Gillain en nymphomane, Marylou Berry en amoureuse transie, Agathe Bonitzer en tricheuse, Christine Citti en concierge sensuelle etc... Et tous existent.

Et puis la réalisation élégante, virevoltante, gracieuse nous emporte dans un ravissement  permanent malgré le drame qui pointe autour de cette comédie-polar-comédie musicale !

Commentaires

  • Je n'avais pas vraiment l'intention d'y aller ; ton billet m'a décidée et j'ai passé un bon moment. C'est léger, mais pas que. Ce sont surtout les actrices et les acteurs qui sont réjouissants et Christian Vadim effectivement, quel beau mec ! je suis reconnaissante à Pascal Thomas de nous montrer Vincent Rottiers autrement qu'en mutique mal dégrossi, il a du charme ce garçon.

  • Oui, une bonne surprise.
    J'y allais pour Vincent (ras le bol de le voir en apprenti loubard aussi).
    Mais quel bonheur. Tous les acteurs sont parfaits.
    Et Christian Vadim plus que...

  • J'adore Pascal Thomas, depuis mon adolescence. Quel que soit le style du film, il aime ses acteurs.

  • Ah oui j'ai pensé à toi :-)
    Celui-ci te plairait, grave et léger !

  • Très envie ! Un film que je découvre ici, merci.

  • Ah super.
    Reviens me dire si tu as pu le voir.

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