INHERENT VICE
Synopsis : En 1970 à Los Angeles, le détective Larry « Doc » Sportello enquête sur la mystérieuse disparition du milliardaire Mickey Wolfmann puis sur celle de son ex petite amie Shasta dont il est toujours amoureux. Il se retrouve plongé dans une sombre affaire criminelle.
Ceux qui connaissent et suivent ce blog depuis longtemps (9 ans ce mois ci !) s'étonneront peut-être de ne voir que ** à un film de PTA alors que je suis addict du bonhomme depuis Boogie Nights et pas uniquement parce qu'il a une jolie figure qui me plaît bien. Qu'il s'agisse de Magnolia, The Master ou There will be blood, pour chaque film j'ai reçu une véritable baffe cinéphile.
La déception est forcément à la hauteur de l'admiration et de l'attente. Que s'est-il passé ? Et bien déjà, l'intrigue. Elle va pas l'intrigue. Evidemment je ne connais pas le roman de Thomas Pynchon dont le film est fidèlement adapté paraît-il et ça ne me donne guère envie de le découvrir tant je me suis fichue comme d'une guigne de ce qui s'y passait. On me dira peut-être que l'intérêt n'est pas le but mais le chemin pour y parvenir. Là aussi, bof pour ce chemin qui zig et qui zag énormément. Et ça finit franchement par lasser. Assez rapidement d'ailleurs !
Ce qui est contradictoire c'est que je ne me suis pas ennuyée mais je m'en fichais de savoir qui, quand, pourquoi et comment ? Il faut tenir 2 h 29 quand même ! J'avais lu que suivre l'enquête enfumée de Doc n'était pas simple. Je me suis donc bien concentrée et appliquée dès le début. Je crois que j'ai compris et que je ne me suis pas trop perdue dans les méandres troubles de l'intrigue et des personnages multiples. Mais je m'en fichais. Ce qui est pire que de ne pas comprendre. Ah bon, je l'ai déjà dit ? Aucun personnage ne m'a semblé digne d'intérêt. On aime et on ne déteste personne dans ce film. Electrocardiogramme plat.
Certains ont eu des vapeurs en découvrant Shasta (Katherine Waterston), bon ok, oui elle est mignonne. Et l'histoire d'amour entre elle et Doc m'a fait lever un sourcil d'intérêt à un moment (Joaquin Phoenix amoureux c'est toujours un spectacle !) mais hélas, une ridicule, vulgaire et interminable (pourtant un plan séquence...) scène de séduction-sexe me l'a complètement désintégré (mon intérêt, pas mon sourcil). Je supporte de moins en moins ces scènes où la fille est totalement nue et l'homme complètement habillé avec plans insistants sur toutes les parties anatomiques de la dame. Cela titille peut-être les garçons, mais les filles s'ennuient ferme et ont du mal à comprendre (ou alors je suis un cas isolé de pudibonderie...). D'ailleurs comme le dit à un moment le personnage de Resse Avecsonéponge Witherspoon : "Comment une fille aussi propre que moi pourrait sortir avec un mec aussi crade que toi ?.. Lave-toi les pieds." Je sais que l'amour est aveugle et qu'éventuellement il peut avoir le nez bouché... mais voir une fille qui sort de la douche se frotter sur un garçon qui semble ne pas avoir croisé un savon depuis l'année précédente, désolé, moi ça me fait gerber. Mais bon, ce sont des détails !
Il y a aussi les tirades interminables de chaque personnage dont les trois quarts seraient à mettre à la poubelle parce que non, ce n'est pas drôle, ce n'est pas intéressant. Evidemment j'ai bien compris qu'avec tout ce qu'ils se mettent dans le pif, dans les veines et dans les poumons, les personnages avaient forcément un peu perdu le sens commun et celui de la mesure, merci. Mais voir Josh Brolin mâcher de l'herbe à pleines poignées, ça n'est pas drôle, enfin, ça ne m'amuse pas. Je suppose que ça voulait être drôle. Ou pas. Mais bon, je pense que les films psychédéliques et sous emprise ne m'atteignent pas. Requiem for a dream et Las Vegas Parano ne font pas partie de mon panthéon filmique, pourtant j'aime d'amour Darren et Terry.
Alors, faut-il connaître les effets hallucinogènes de divers machins qui se fument ou se sniffent, avoir les sens perturbés et de mauvaises connections dans les cellules nerveuses pour apprécier ce film ? Peut-être. En tout cas, malgré tout le soin apporté dans la reconstitution de l'époque, image cracra, couleurs désaturées (je ne sais si ça se dit), costumes hyper baba cool, etc. j'ai parfois ressenti la désagréable impression que PTA s'amusait tout seul, sans moi, avec ses joujoux.
Que reste t-il alors qui mérite deux étoiles ? Des petits riens par ci par là. Les chansons in extenso de Neil Young. Pas besoin d'être sous l'effet de substances que la morale réprouve pour être en transe en l'écoutant. L'apparition d'Eric Roberts, incompréhensiblement sous-employé ici et dans tout le cinéma mondial en général. Et évidemment l'immense et indétrônable Joaquin Phoenix dans une performance comme il en a le secret. Dans un état second, voire pire, en quasi permanence, toujours déconnecté, rien ne semble l'atteindre, et malgré un look à faire frémir (des rouflaquettes d'une épaisseur hors normes lui donnent un aspect simiesque), il parvient à être drôle et émouvant. Ce type là réussit toujours un sans faute.
Commentaires
Le film m'a fait pensé aux Doors d'Oliver Stone: ambiance, fouillis, multitudes de rôles... sympa et drôle au début j'ai fini par trouver ça chiant et je crois que toute la salle aussi on avait hâte que ça se termine...
Par contre c'est vrai rien à redire sur Joaquim.
Aderson il est loin le temps de Magnolia
Joaquin est GRAND !
Tu as raison le film fait son petit effet au début et pschittt !
Et qu'as tu pensé de la fille toi qui es un garçon ???
Aaaaaaaaaaaah Magnolia !!!
Pour répondre à ta question sur katherine waterston:
a. elle est pas terrible... dans un genre similaire je préfère brie larson
b. elle est pas très bonne actrice... en faite elle est même fatigante à la longue dans le film
c. son père a plus de talents... surtout dans la déchirure et contact mortel
Et pour ton coupler:"Je supporte de moins en moins ces scènes où la fille est totalement nue et l'homme complètement habillé avec plans insistants sur toutes les parties anatomiques de la dame. Cela titille peut-être les garçons, mais les filles s'ennuient ferme et ont du mal à comprendre (ou alors je suis un cas isolé de pudibonderie...)"
1. il y a des films ou cela ne me gène pas lorsque que c'est justifié par l'histoire( si si c'est vrai) pour exemple A l'ombre de la haine je crois
2. parfois ça devient presque gênant comme c'est le cas dans ce film, on se regarde avec ma copine et on se dit qu'est ce que je fais là !