En Slovénie, les élèves d'une classe de lycée voient leur prof d'Allemand partir en congés maternité avec grand regret. Un prof lui succède beaucoup plus "classique" et autoritaire. Peu habitués à respecter l'autorité et à observer des règles simples de politesse, les lycéens le prennent immédiatement en grippe.

Le suicide d'une jeune fille de la classe ne va faire qu'attiser la méfiance et la suspicion vis à vis de cet homme apparemment rigide et froid qui a eu quelques conversations privées avec la demoiselle.

J'ai vu ce film il y a déjà pas mal de temps, mais je suis en panne de loquacité ces temps-ci. C'est un premier film, il ne faut donc pas le laisser passer car il est assez bluffant. Je vous dirai simplement qu'il est formidable, terriblement anxiogène et objectif il me semble.

Le suicide de la petite est un déclencheur et un révélateur de l'état d'esprit de chacun, de la mauvaise foi aussi. Personne n'a vraiment jamais tout à fait tort, ni tout à fait raison. Et on peut successivement prendre parti pour l'un ou l'autre des "camps" en présence. Même si j'ai eu un faible pour le prof', d'une intelligence et d'une impartialité assez remarquables bien qu'il ait une tendance à les exprimer avec une froideur réfrigérante. Les ados en profitent eux selon leur ADN adolescente à jouer les victimes incomprises mais également à employer des mots dont ils ne connaissent ni le sens, ni la portée. Ce qui prouve que cette espèce extra-terrestre est strictement la même quelle que soit sa nationalité. A leurs yeux le prof, puisqu'il est allemand sans doute, est un nazi. Ils n'ont absolument pas conscience de l'ampleur dévastatrice que ce genre d'accusation peut avoir.

L'universalité du propos est définitivement acquise lorsqu'intervient l'engeance absolue dès lors que des enfants ou des ados sont concernés : LES PARENTS. Ceux qui ont  travaillé avec ou entourés d'enfants et d'ados savent à quel point, le problème n'est pas les enfants eux-mêmes mais leurs parents : un fléau.