WHITE SHADOW de Noaz Deshe °
Synopsis : En Tanzanie, en 2008, les albinos étaient persécutés. Des médecins "sorciers" offraient de grosses sommes pour se procurer des parties de leurs corps pour leurs potions magiques. Entre 2008 et 2010, plus de 200 homicides liés à ces pratiques de sorcellerie ont été commis.
Le film raconte l’histoire d’Alias, un jeune albinos qui, après avoir assisté au meurtre de son père, est envoyé par sa mère à la ville, où son oncle Kosmos lui offre le refuge. Tandis qu’il vend des lunettes, des DVD et des téléphones portables pour gagner sa vie, le jeune homme ne tarde pas à faire l’épreuve, à fleur de peau, de la difficulté de la vie et de la différence.
Comme il arrive parfois avec les films, j'ai eu l'impression que celui-ci ne traitait pas son sujet sauf dans le tout dernier quart d'heure, éprouvant. Le problème est que le film dure deux interminables heures soporifiques avec quelques accès de sauvagerie aussi gratuite qu'inattendue. J'ai eu la sensation désagréable qu'il faisait davantage la démonstration de l'ennui plus que de l'intolérance et de la bêtise. Un peu comme dans la chanson de Nino Ferrer :
"Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire."
Dans cette partie du pays, la misère est tellement accablante que les hommes (comme partout ailleurs dans le monde) ne donnent l'impression de se réveiller que quand ils peuvent faire exploser leurs bas instincts de brutes sanguinaires. Je me trompe peut-être.
Par ailleurs, même en restant vigilante et attentive, je n'ai pas toujours bien compris ce qui se passait à l'écran. Pourquoi telle personne (pas plus albinos que moi) était battue à mort par exemple ? Qui est qui aussi ? Les personnages ne sont pas clairement identifiés. C'est très gênant.
Et puis j'ai trouvé ça particulièrement mal filmé (les cadrages sont souvent mauvais, les personnages apparaissent coupés, les images bancales), mal éclairé (souvent dans le noir), mal sonorisé (brouhaha puis silence), caméra mouvante. Mais il paraît que tout ceci est volontaire pour souligner l'horreur du propos. Soit.
Mais si je devais résumer en un mot ce film qui je le répète ne traite pas le sujet lamentable et révoltant qu'il revendique : éprouvant !
Commentaires
Bonjour,
Merci pour votre article, merci pour ce résumé de livre ;)
Merci pour votre avis éclairé sur ce livre !