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THE VOICES de Marjane Satrapi *(*)

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Jerry est un gentil garçon. Il vit et travaille à Milton où il ne se passe pas grand chose mais cela convient très bien à Jerry qui se contente de peu.

Chaleureux avec ses collègues qui pourtant se moquent de lui plus ou moins ouvertement, il s'entend particulièrement bien avec son chat et son chien. Sauf que Monsieur Moustache le minou et Bosco le toutou se haïssent. Ils sont un peu la conscience de Jerry. Son yin et son yang. Et ils lui parlent.

 

Le problème c'est que Jerry est un garçon hésitant et influençable et que le trouble s'installe rapidement lorsque l'un recommande à Jerry de ne pas prendre ses médicaments (Jerry a un problème dans sa tête et un trauma...) et de laisser libre court à ses bas instincts de tueur. Malgré les interventions de sa psy qui le soigne en remplissant des questionnaires... Jerry cède au côté obscur.

 

Le problème avec ce film dont la bande-annonce fait très envie, c'est que justement tout est dit et montré dans la bande-annonce. Sauf la fin, complètement ratée d'ailleurs. Dès que le dispositif est mis en place : un chat et un chien qui parlent, il s'essouffle rapidement car plus rien d'original n'intervient si ce n'est l'empilement des restes des cadavres dans des boîtes tupperwaere !

 

De ci de là, la réalisatrice réussit à capter l'attention en faisant prendre ses médicaments à son héros. A ce moment, on voit le monde de Jerry tel qu'il est et non tel qu'il le voit dans son délire. Hélas, ça ne dure que quelques instants car Marjane refuse de faire peur à son spectateur. Dommage.

 

Et ce n'est pas Ryan Reynolds vraiment mochtron dont la présence et l'interprétation ne provoquent aucune réaction qui rehausse le tout. Somnolent, mou et inexpressif, il n'est pas à la hauteur du trouble qu'un tel personnage devrait inspirer.


Dommage car les filles sont vraiment bien. Gemma Arterton, rapidement décapitée en est réduite à ne jouer qu'avec sa tête. Ses mimiques et roulements d'yeux sont marrants comme tout. Et Anna Kendrick est ravissante.

 

L'étoile entre parenthèses est pour le générique de fin qui rattraperait presque à lui seul le film entier... Mais non !

Commentaires

  • Marjane a laissé entendre à Laurent Veil, l'autre jour sur C+, qu'ils l'avaient choisi comme réalisatrice car elle sait faire des trucs sympa sans trop d'argent... je pense que c'est ce qui l'a freiné dans ce film, le peu d'argent.
    Film de commande, quoi... on a un peu de blé, on va faire un petit film... On a qui sous la main en pas cher ? Marjane Satrapi.
    Ah, bon bah Ok, alors, allons-y.

  • Le film n'a pas l'air cheap.
    L'acteur, si !
    Et y'a plein d'idées mais finalement : pschitttt !

Les commentaires sont fermés.