Tomas, écrivain, a perdu l'inspiration. Il a beau s'isoler dans une cabane au milieu de nulle part, ça ne vient pas. Ses relations avec sa compagne Kate ne sont pas au top non plus.

Et un soir sur une route enneigée, c'est l'accident, l'horreur. Rongé par ce drame Tomas sombre dans la culpabilité. Il quitte Kate, fait une tentative de suicide et finit par retrouver l'inspiration. Il rencontre une femme mère d'une petite fille, l'épouse, son roman remporte un succès considérable. Tout semble aller pour le mieux, mais le passé ressurgit...

J'ai eu la chance de voir ce film sans en savoir rien. Je faisais confiance à Wim Wenders qui enfin revient à la fiction avec une histoire bouleversante de culpabilité et de rédemption. Dommage que James Franco ait trop insisté sur le côté froid, imperturbable de son personnage. A force de distance et d'intériorité on a l'impression que Tomas est insensible.

Mais ça ne fait rien. L'interprétation est relativement secondaire dans ce film. Je n'en reviens pas de dire ça, moi qui aime tant les performances d'acteurs. Ce qui compte ici, ce n'est pas non plus la 3D, j'ai vu le film en 2D... c'est son ambiance et sa construction.

A un moment j'ai cru que je m'ennuyais... mais pas du tout et je me suis surprise à analyser mon "état". J'étais envoûtée par le rythme lancinant du film. Wenders prend son temps et ses ellipses, il s'en débarrasse avec des panneaux "4 ans plus tard". Car tout ce qui se passe dans une vie n'est pas forcément sujet à être raconté. Et ainsi le film avance car le réalisateur ne s'intéresse qu'à ce qui fait progresser l'histoire et ses personnages.

C'est beau, c'est triste, c'est plein d'espoir.

Comme la vie parfois !