HYENA de Gérard Johnson **
Synopsis : L’officier de police Michael Logan est doté d’une personnalité complexe où se mélangent alcoolisme et corruption. L’univers sinistre dans lequel il évolue est en pleine mutation, en raison de l’arrivée massive à Londres de gangsters albanais sans scrupules qui menacent de bouleverser la scène locale du crime.
Jusqu’ici son instinct lui a toujours donné une longueur d’avance sur les autres. Mais son comportement de plus en plus autodestructeur et la brutalité des nouveaux chefs de gangs vont peu à peu entraîner Michael vers le bas d’une dangereuse spirale de peurs et de doutes…
Ici les flics ripoux ont de vraies têtes de ripoux, creuses à l'intérieur... Ils sont bas de plafond, vulgaires, plus cruels, crados et salauds que les truands. Difficiles de savoir toujours qui est qui tant les méthodes des flics et des voyous se confondent et se ressemblent. La chair est triste, tarifée ou contrainte. Les nez sont rougis de trop sniffer la coke et les flics s'en mettent autant dans les poches que dans le pif. Les personnages masculins sont absolument tous antipathiques. La violence parfois gratuite et inutilement chorégraphiée (ah la première scène !!!) est assez éprouvante et on n'a qu'une envie, que ces pourris se fassent coincer.
Mais de ci de là, des scènes plus humaines dès lors qu'apparaît le personnage de la jeune albanaise réduite à l'état d'esclave et que Logan va tenter de protéger, calment un peu le jeu mais ne font pas baisser l'adrénaline. D'autant que le cercle se resserre de façon de plus en plus étroite sur Logan. Et de toute façon, malgré la noirceur de l'histoire et des personnages, je ne peux nier que voir ce film le matin est un vrai shoot comme nous l'avait promis le réalisateur avant la séance et que l'intérêt ne faiblit jamais.
La dernière image, sujette à interprétation et discussions laisse planer le doute quant à l'avenir de Logan... Mais je le répète, le déferlement de haine, de violence et de bêtise est éprouvant.