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UNE MÈRE de Christine Carrière **

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Marie et Guillaume ne sont pas faits l'un pour l'autre. Et pourtant ils vivent ensemble, et pourtant elle est sa mère, il est son fils. Comment et quand en sont-ils arrivés à ce niveau d'incompréhension où s'ils ne s'évitent pas, ils se hurlent dessus et ne sont pas loin d'en arriver à la violence physique ?

Nous ne le saurons pas car nous débarquons dans la vie de Marie et Guillaume alors qu'il en est arrivé à ses 16 ans, cet âge énigmatique de l'adolescence. Et c'est un peu, entre autre ce qui manque au film car même s'ils sont manifestement d'un milieu défavorisé, même si Guillaume n'a pas de père (nous apprendrons que le compagnon dont Marie vient de se séparer n'est pas le père du blanc-bec), même s'il n'a pas l'air d'être une lumière avec ses trois mots de vocabulaire dans des phrases mal ficelées, même s'il est mal soigné par un toubib (nous apprendrons aussi que le moutard souffre peut-être... d'hyperactivité, n'en jetez plus !), Marie prouve qu'elle a été et est encore parfois une mère aimante qui cherche à aider et protéger son enfant.

 

Mais Marie est fatiguée, elle n'en peut plus d'être seule face à cet énergumène qui éructe plus qui ne parle, fréquente des furieux aussi bas de plafond que lui, ne se rend plus à sa formation d'apprenti boucher, claque les portes, traîne les pieds, s'amourache d'un iguane, insulte sa mère... Convoquée au commissariat pour un sale coup dans lequel le moutard serait impliqué, elle défend son fils. Plus tard elle viendra voir le même commissaire pour tenter de porter plainte contre lui. Et enfin, elle transformera un incident en catastrophe et apprendra la vie à son rejeton d'une bien étrange façon.

 

Au milieu de cette haine et de ce rejet réciproques il y a François, l'ex compagnon de Marie, qu'elle a mis dehors parce qu'il l'a trompée et qui lui offre quelques rares moments de douceur et de joie. Pourtant elle ne l'épargne pas : "je t'ai aimé, au début, un peu, pourtant t'es moche, t'as toujours été moche. Et maintenant, t'es con." Mais François est toujours amoureux de Marie, on se demande pourquoi, et il est là, la nuit et le jour pour la secourir, l'aider, l'écouter, lui offrir son épaule, et ensemble ils refont un monde rêvé qu'ils ne connaîtront pas. ça ne sert à rien mais au moins les scènes sont belles et les acteurs sont au top.

 

Les acteurs d'ailleurs, applaudissons-les. Bravo à Kacey Mottet-Klein de soutenir le rôle peu valorisant de ce sale gosse irrécupérable. Bravo à Pierfrancisco Favino et son sourire ravageur, son allure de bûcheron qu'on aimerait retrouver au coin du feu quand c'est la fin du monde parce qu'on sait qu'avec lui rien de grave n'arrivera... Oups je m'égare.

Et puis, il y a Mathilde, enfin dans un vrai rôle à défendre. Elle est formidable.

 

COUP DE GUEULE :

Messieurs et mesdames les critiques qui ne passez pas par ici j'ai vraiment envie de vous dire de tourner 7 fois autour de votre clavier ou votre langue dans votre bouche avant de parler ou d'écrire. Oui Marie vit dans le Nord. Mais pourquoi dire/écrire que l'endroit triste et désolé est en accord avec l'histoire ??? Il faut les voir ou les lire : "oh mon dieu, vous avez tourné dans le Nord ? Ce n'était pas trop éprouvant ??? hi hi hi. Et en rentrant chez vous, vous n'avez pas eu envie d'épouser votre sœur ? hi hi hi". Non mais c'est dingue, ouvrez les yeux. Marie vit au bord de la mer. Oui c'est la mer du Nord et c'est splendide. D'ailleurs, pour se ressourcer, elle fait de grandes promenades sur le rivage et ça n'a vraiment rien de sinistre. Et je n'ai vu ni coron, ni usine abandonnée, ni grisaille !

Commentaires

  • Il s'appelait François chez toi ? Chez moi c'était Pierre.
    Bon j'avoue, j'aime bien Mathilde Seigner, mais pas tellement dans ce registre; et s'il n'y avait pas eu Pierfrancesco à l'affiche, je n'y serais sans doute pas allée.
    Je n'en reviens encore pas de l'irrécupérabilité du gamin.

  • ah oui c'est Pierre ???
    J'ai oublié, je trouvais que ça allait bien avec Francesco !
    Je n'avais d'yeux que pour son sourire.

    Le gamin "torché à la pisse" ???
    Tu vas pas le croire, j'ai déjà réussi à le replacer... pas dans un dîner en ville, simplement au téléphone. J'ai eu un franc succès.

  • Nan ! Y a le Favino !?
    Ben, elle est sympa la mère
    Quand j'étais au commissariat de Vesoul (qu'est pas dans le nord) y en avait une qui proposait àla maison poulain de garder le lardon délinquant parcequ'elle savait plus quoi faire avec lui... Genre
    PS Arrête de lire les critiques. Ça sert a rien

  • Poulagpp la maison !
    Fait ièche le correcteur

  • Ouais y'a le Favino et il assure.

    Ben la mère c'est peut-être la même parce qu'à un moment il me semble bien que la Marie propose au flic de le garder parce que vraiment, il est insupportable.

  • Il assure même si j'aurais préféré un rôle un peu plus consistant. Tant qu'à importer des acteurs ultra-alpins, autant rentabiliser un peu. Ce serait bien que le grand public le connaisse pour autre chose que les pubs de San Pelegrino.

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