Michele habite dans une ville tranquille au bord de la mer avec sa gentille et aimante maman qui exerce le métier de policière. On ne peut pas dire qu’il soit très aimé à l’école, il a même le sentiment d’être totalement transparent aux yeux des autres.

Et surtout hélas de la jolie et blonde Stella qui l'ignore comme les autres. Lorsque deux camarades de sa classe disparaissent sans raison, la mère de Michele est chargée de l'enquête. Tandis qu'il revêt pour une soirée costumée une immonde combinaison beigeasse qu'on lui a vendu comme étant le costume d'un super héros chinois, Michele est convaincu qu'elle est responsable de sa brusque invisibilité.

Au loin, rôde  une très jolie hombre sans qu'on sache si elle veille sur Michele ou si elle est une menace

L'ado, engeance au mieux énigmatique et ténébreuse, au pire insupportable voire haïssable pourrait donc avoir des secrets que nous ignorons. Et il était temps qu'un réalisateur s'empare du sujet autrement qu'en nous brossant le portrait d'ados soupirants, souffrotants, vengeurs, bas de plafond ou vaguement velléitaires. C'est un réalisateur italien qui s'y colle en renouvelant le mythe du jeune caca/prout/incompris d'une part, celui du super héros aux super pouvoirs d'autre part.

On n'est loin du blockbuster de l'été, et l'invisibilité du jeune garçon, si elle est bien pratique ne donne aucun pouvoir spectaculaire ni force herculéenne. Michele reste un ado avec des problèmes personnels à résoudre, un traumas de l'enfance à dépasser, une hyper sensibilité à maîtriser, une jolie fille à conquérir mais aussi des super pourris à démasquer pour sauver ses copains disparus.

Sans esbroufe ni effet spectaculaire mais épaulé par des acteurs solides et très charmants, Grabriele Salvotores surprend et séduit et se sert du pouvoir incroyable et très tentant de l'invisibilité pour faire évoluer un personnage modeste et captivant.