DES APACHES de Nassim Amamouche **
Synopsis : Lors de l’enterrement de sa mère, Samir croise le regard d’un inconnu, son père. Celui-ci l’entraîne dans une affaire familiale qui le plonge au cœur de la population kabyle de Belleville et de ses traditions. Une expérience qui le bouleverse et fait ressurgir son passé d’une étrange manière.
Alors qu’il se confronte à ses choix, Samir va s'affranchir de son enfance et de son clan pour devenir un homme libre, un «Apache».
La toute dernière phrase du synopsis n'est pas clairement identifiable dans le film. Evidemment si Samir fait effectivement des choix et qu'il embrasse sa très vieille grand-mère qui ressemble en effet à une apache, on ne comprend pas bien comment ces différents évènements font de lui un homme libre, un apache. Samir est un homme qui se cherche. Il a des comptes à régler avec son passé, son présent, son enfance, son père qu'il n'a pas connu. Chemin faisant, nonchalamment, il semble y parvenir.
Le film est plein de qualités et de défauts. Il commence par un documentaire en Algérie sur la communauté Kabyle restée sur place et les algériens de Barbès qui règlent des transactions immobilières à leur façon, en conseils d'actionnaires ou d'associés. Démocratiquement disent-ils. Les transferts d'argent entre les deux pays se fait de façon très... originale. A la mort de sa mère, alors qu'il reprend contact avec son père jusque là absent, il se retrouve plongé au milieu d'une de ses transactions dont il va, en tant que fils aîné, devenir un des acteurs principaux.
Quand il s'agit de ces affaires traitées dans les arrières salles de cafés ou au hammam où les représentants des différentes familles se réunissent, on est à la limite du film de gangsters et on s'attend presqu'à entendre la phrase "je vais te faire une proposition que tu ne vas pas pouvoir refuser". Tout se passe avec tellement de calme, de bienveillance voire de douceur, qu'on est encore plus inquiet que s'il y avait de la violence et des menaces clairement exprimées. La présence d'André Dussollier, avocat des intérêts de la famille de Samir, tout en sourire et affabilité ajoute aux troubles et au malaise.
Lorsque Nassim Amaouche mélange passé, présent, onirisme et fantastique, on ne sait plus toujours où on en est. Et un peu de simplicité voire de limpidité dans le traitement n'aurait pas nui. La rencontre et la présence de Laetitia Casta à qui la caméra ne semble poser aucun problème tant elle est simple et naturelle (et magnifique évidemment), ajoutent une touche de rêve, d'irréalité.
Mais l'ensemble m'a paru bien confus pour adhérer totalement. J'avais de loin et de beaucoup préféré un autre film de Nassim Amaouche, Adieu Gary.
Commentaires
La môme Casta est vraiment très belle.
Est-ce que ça m'incitera à voir le film ? Je ne sais pas.
Le thème m'intéresse, mais je n'ai entendu que des avis mitigés...
C'est quand même un peu embrouillé ce film. Inutilement compliqué.