FESTIVAL DES NOTES ET DES TOILES - Concert de Vladimir Cosma
Dans le cadre du 1er Festival des Notes et des Toiles à Pont à Mousson, j'ai pu assister hier soir au concert du parrain de cette première édition, Vladimir Cosma.
Pour les événements et la programmation je vous invite à vous rendre sur le site du Festival.
Je me souviens qu'une copine pourtant cinéphile m'avait dit un jour : "oh moi la musique dans un film, je n'y fais pas attention". C'est difficile à concevoir pour moi, puisque ces deux arts font partie de ma vie quotidienne et qu'un festival qui allie les deux est idéal. Lars Von Trier s'était bien essayé avec le Dogme 95 à réaliser des films sans musique : "aucune musique ne doit être utilisée à moins qu'elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée"... pour faire très rapidement ensuite un film où chaque chapitre était illustré par un long extrait musical, Breaking the waves, suivi d'un film entièrement musical Dancer in the dark. Il arrive évidemment parfois que la musique soit envahissante voire sursignifiante et qu'elle force l'émotion ou la réaction du spectateur mais en général elle accompagne idéalement et peut parfois devenir culte.
Saluons donc l'initiative d'un cinéphile Anthony Velvelovich créateur et délégué général de ce nouveau festival à qui nous souhaitons longue vie, même si on peut s'étonner qu'il ait lieu exactement aux mêmes dates qu'un autre festival à quelques kilomètres de là, le Festival International du Film Nancy Lorraine.
Le Festival a donc ses longs métrages, sa compétition et son Jury présidé par Jean-Claude Petit pianiste et compositeur, assisté de Sylvie Loubière journaliste et Pierre Deladonchamps acteur (souvenez-vous !), sa compétition de courts métrages et divers événements tels que des leçons de cinéma, des rencontres littéraires, un ciné-concert, des concerts dans la rue, des films hors compétition etc.
Le coup d'envoi était donc donné hier soir avec le concert de Vladimir Cosma qui a commencé bien tard... après plus de trois-quarts d'heure de discours tous plus assommants les uns que les autres où se sont succédées au micro toutes les huiles de la région, des maires des deux communes voisines, aux responsables du Conseil Général puis régional..., plus ou moins bons orateurs, se félicitant et se remerciant les uns les autres, s'auto-congratulant de l'initiative et j'en passe des plus lénifiant. La salle a même fini par bruisser et bourdonner d'agacement...
Vladimir Cosma a eu vite fait de rétablir la bonne humeur en faisant retentir d'entrée la tonitruante ouverture de L'As des As de Gérard Oury. Au pupitre devant l'Orchestre National et de 75 membres du Chœur de Lorraine, Cosma semble particulièrement heureux de ce concert symphonique. On comprend rapidement comment et pourquoi ses musiques sont pour la plupart aussi enthousiastes, optimistes, gaies, positives et inoubliables pour certaines. Pas uniquement parce qu'il a composé la musique de nombreuses comédies mais aussi parce qu'il semble être un homme résolument optimiste, gai et plein d'humour. Entre chaque morceau il plaisantera beaucoup avec ses musiciens et ses invités prestigieux, une soprano à la robe époustouflante Irina Biant,
Greg Zlap, un harmoniciste virtuose
Le guitariste de jazz Philip Catherine
Ainsi que Richard Sanderson en personne qui a rendu hystérique les filles des années 80 en venant interprété le slow infernal de la Boom 2 : Dreams are my reality... Et enfin Cezar Casanoï à la flûte de paon.
Et puisque Vladimir Cosma a composé la musique de plus de 500 films de cinéma ou de télévision, collaborant aibnsi avec Gérard Oury, Claude Pinoteau, Jean-Jacques Beineix, Francis Veber, Claude Zidi, Jean-Pierre Mocky, Pascal Thomas, Ettore Scola, Yves Boisset, Edouard Molinaro… il est impossible de ne pas connaître par cœur au moins un de ces airs.
La longue soirée fut vraiment plaisante, joyeuse et dynamique. Plus de deux heures de concert symphonique avec une toute petite interruption de 2 minutes 35 à la demande du maestro en pleine forme.
Pour les événements et la programmation je vous invite à vous rendre sur le site du Festival.
Se succèderont donc les "tubes" suivant : Rabbi Jacob, le Dîner de cons, le Jouet, le Château de ma mère, Inspecteur la bavure, la 7ème cible, la Chèvre, la Boom, Diva... et j'en oublie sans doute;
Il terminera ce concert festif par une composition plus jazzy reprenant les thèmes du Père Noël est une Ordure et de Nous irons tous au paradis.
Commentaires
Ah les discours auto-centrés des élus ! les pires sont ceux qui commencent par te dire qu'ils ne seront pas longs ... Vladimir Cosma est un compositeur formidable, il y a plein de musiques de films que je trouve superbes.
Ils n'ont même pas eu l'audace de prétendre qu'ils ne seraient pas longs... Ni même intéressants d'ailleurs. Le plus agaçant est cette manie de se feliciter eux mêmes. Heureusement que le concert valait le coup.
Plus de deux heures !!! Ils devaient être rincés, après, chef et musicien !
Je ne suis pas spécialement un dingue de la musique de films, mais j'avoue que dans ces conditions, ça devait être quelque chose de grandiose. Une idée de la capacité de la salle qui vous a accueillis ?
Bon dimanche, Pascale !
Oui un concert symphonique ça envoie du bois quand même. J'étais au premier rang et effectivement ils avaient l'air rincés les musicos. Cosma était frais comme un gardon et manifestement sincèrement heureux. La salle archi comble, possède 850 places.