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FESTIVAL EUROPÉEN DU FILM FANTASTIQUE DE STRASBOURG 2015 - Chapitre 1

LES (premiers) FILMS que j'ai vus

 

festival europÉen du film fantastique de strasbourg 2015 - chapi

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COMPÉTITION

 

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THEY LOOK LIKE PEOPLE de Perry Blackshear **(*)

Avec : MacLeod Andrews, Evan Dumouchel, Margaret Drake • Etats-Unis

 

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Synopsis : Wyatt reçoit de mystérieux coups de téléphone. Il entend aussi des voix désincarnées qui le convainquent que, sous une apparence humaine, les êtres qui l’entourent sont en réalité des créatures maléfiques. La guerre avec ces envahisseurs étant imminente, il se met à la recherche de Christian, son ami d’enfance, à New York. L’étau se resserre autour de Wyatt qui se demande s’il doit protéger Christian contre ces esprits malins, ou si son seul ami en est un lui-même…

 

Deux très beaux garçons (la fille est INSUPPORTABLE... "well... huummm... okay...") au prise avec des esprits maléfiques c'est forcément très agréable. C'est souvent les filles qui ont des visions ou des auditions. La solitude et la folie dans laquelle ils s'enferment peu à peu pour se retrouver dans un sous-sol équipé de matériel de bricolage et d'acide sulfurique à laquelle les malfaisants sont très sensibles fait flipper juste ce qu'il faut. Le réalisateur parsème cette route schizo de moments ludiques voire potaches car les deux garçons sont restés de grands enfants joueurs et ça permet de rire franchement.

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NI LE CIEL NI LA TERRE de Clément Cogitore ***

Avec Jérémie Renier, Swann Arlaud, Marc Robert, Kévin Azaïs

France, Belgique • 2015

 

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Synopsis : Afghanistan, 2014. Une section militaire effectue une mission de surveillance dans la vallée reculée du Wakhan. Soudain, des soldats commencent à disparaître. L’absence d’explication « rationnelle » à ce phénomène obsède le capitaine, totalement désorienté. Il perd peu à peu son autorité, et ses hommes cèdent à la peur.

 

Saluons le réalisateur français d'oser se confronter à un sujet qui semble exclusivement réservé aux américains. Pourtant ils y sont les petits soldats français. Et le camp retranché de cette poignée d'hommes au milieu de nulle part chargés de protéger un minuscule village afghan paraît une aberration vue d'ici. Constamment au prise à l'agressivité et aux provocations de tous, ils sont constamment sur le qui vive. Lorsque des combattants de la partie adverse se mettent également à disparaître, il devient indispensable de composer et de négocier avec les talibans... chaque camp accusant l'autre d'être responsable de ces disparitions. Et l'on apprend entre autre que l'on peut marcher sur la terre d'Allah mais pas y dormir. On découvre dans une scène extraordinaire comment ces habitants des montagnes et du désert peuvent et savent se cacher. La guerre, même à des milliers de kilomètres dans un climat et une contrée hostiles c'est vraiment immonde, quant aux effets collatéraux sur la santé mentale des soldats, ils sont effrayants. Jérémy Rénier semble avoir été soldat toute sa vie. Son autorité est impressionnante. Swann Arlaud et Kévin Azaïs sont parfaits comme toujours.

 

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HOMMAGE A JOE DANTE

 

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MATINEE (Panic sur Florida Beach) de Joe Dante ****

Avec : John Goodman, Cathy Moriarty, Simon Fenton

Etats-Unis • 1993

 

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Synopsis : Le cinéaste conjugue ses souvenirs d’enfance et son goût du fantastique des années 50, lorsque science rimait avec danger. Panic sur Florida Beach est la pépite quelque peu méconnue de sa filmographie.

 

Il s'agit donc du film le plus (injustement) méconnu de Joe Dante, plus réputé pour ces Gremlins, Hurlements et Pirhanas. C'est incompréhensible car ce film est une pépite. Il s'agit du jour où une nouvelle guerre mondiale faillit éclater, lorsque JFK annonçait que les Russes avaient des missiles pointés sur Cuba, un producteur de films aux idées novatrices, réussit à ce qu'une partie de la population d'une minuscule ville s'enferme dans une salle de cinéma. Avec des effets spéciaux très spéciaux, la trouille se généralise car la salle tremble, vibre, l'écran s'enflamme. C'est la panique. C'est ludique et hilarant et parallèlement à la projection du film, le comportement des habitants qui vident les supermarchés, se battent pour un paquet de céréales, testent leur abri anti-atomique... est édifiant sur la nature humaine. Le film aurait pu faire partie de la sélection Kids in the dark car c'est surtout du côté des enfants et des ados que la peur et les réactions sont montrées. Ils sont d'ailleurs d'excellents acteurs. Mais la folie gourmande de John Goodman, cigare vissé à la bouche, caricature d'Hitchcock dont il mime la silhouette de ces Alfred Hitchcock présente est un régal de tous les instants. Le film qui date de 1993 semble tout droit sorti des années 60.

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KIDS IN THE DARK

 

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LE VILLAGE DES DAMNÉS de Wolf Rilla ***

Avec : Georges Sanders, Barbara Shelley, Martin Stephens

Etats-Unis, Royaume-Uni • 1960 

 

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Synopsis : À Midwich, paisible village, le temps s’arrête pendant 3 jours. Sept mois plus tard, toutes les femmes du village accouchent d’enfants magnifiques, aux yeux néanmoins étranges. La soif d’apprendre de ces enfants, nés de pères inconnus, cache leurs sombres desseins pour la Terre...

 

C'est donc en me trompant de cinéma (j'ai confondu le Star et le Star St Ex' qui se trouvent dans deux rues voisines...) que j'ai pu revoir ce Village dont je me souviens qu'il m'avait fait très peur il y a quelques décennies... Ce ne fut plus du tout le cas car la peur est plus du domaine de l'imagination. Pas de scènes gore ou sanglantes. Juste des suggestions voir des sujétions et le plus troublant est le visage impassible de ces enfants aux pouvoirs et à l'intelligence exceptionnels. Mais en une heure quinze le réalisateur montrait là encore comment rapidement ce qui est inexplicable provoque des réactions exacerbées chez l'humain. Le péril vient forcément de la Russie. Seul un scientifique (le très british et très sexy Georges Sanders) seul contre tous essaie de comprendre ce qui se passe jusqu'à un vain sacrifice. Je ne regrette pas de m'être trompée de salle.

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SA MAJESTE DES MOUCHES de Peter Brook ***

Avec : James Aubrey, Tom Chapin, Hugh Edwards

Royaume-Uni • 1963

 

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Synopsis : Ouvrage culte au Royaume-Uni, Sa majesté des mouches a, chose rare, bénéficié d’une adaptation cinématographique qui n’a pas à rougir de son modèle littéraire. Des enfants échoués sur une île organisent leur propre modèle de société qui, peu à peu, dérive vers la violence, la barbarie et le totalitarisme.

 

Je n'avais jamais vu ce film. Et il est exceptionnel car il démontre que l'instinct de survie de l'homme est inné mais aussi que face à une situation désespérée, il ne trouve d'autre option que de s'organiser en dictature dès le plus jeune âge. Si le jeune Jack fait des tentatives pour mener le groupe vers la démocratie, Ralph violent et guerrier réussit à prouver que la guerre est le seul moyen de survivre. D'autres personnages pacifistes, forts, le rondelet Piggy, les jumeaux Sam et Eric tentent de ramener les chefs à la raison. En vain. Le réalisateur dans un beau noir et blanc joue sur les sons et l'abondance de la végétation pour nous flanquer vraiment la frousse.

 

Il y avait des scolaires dans la salle. Les deux bœufs derrière moi ont dit "j'ai rien capté à c'film", mais dans la file pour sortir j'ai entendu quelques interprétations très intéressantes qui parlaient de paradis et cela m'a fait réfléchir, moi qui ai vu l'épilogue au premier degré. Mais je n'ai pas lu le roman.

 

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LES INNOCENTS de Jack Clayton ***

Avec : Deborah Kerr, Michael Redgrave, Martin Stephens

Etats-Unis, Royaume-Uni • 1961

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Synopsis : Une gouvernante, chargée de l’éducation de deux enfants, pense que ceux-ci sont possédés par des esprits. Leur comportement étrange est-il le fruit de l’imagination d’une femme névrosée et sexuellement frustrée, ou est-il guidé par des forces surnaturelles ? Un incontournable du cinéma d’horreur gothique.

 

Magnifique là encore. Deborrah Kerr, son regard affolé, ses minauderies de pucelle, sa gentillesse naturelle, ses visions font merveille. Elle fait planer le doute sur sa santé mentale et  la réalité de ce qui se passe. Les enfants tellement parfaits sont-ils victimes ou manipulateurs ? La résolution du cas a prêté à sourire mais l'ambiance générale, l'interprétation m'ont embarquée.

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Commentaires

  • Bien d'accord avec toi sur NI LE CIEL NI LA TERRE : le film est ambitieux, original et très réussi. Vive les premiers films :)

  • ET vive le Festival DES PREMIERS FILMS :-)
    à Annonay !

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