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LE COUTEAU DANS L'EAU de Roman Polanski (1960) *** - LUMIÈRE 2015 - GRAND LYON FILM FESTIVAL

DANS LA SECTION : FILM SURPRISE

le couteau dans l'eau de roman polanski (1960) *** - lumiÈre 201

J'ai réussi très facilement à avoir une place pour ce film surprise, c'est-à-dire sans savoir quel film je verrais. Magnifique surprise et c'est l'une des spécificités de ce Festival unique : surprendre, puisque Roman Polanski (82 ans et plus juvénile que jamais) était présent, accompagné d'Alexandre Desplat qui signe ses musiques depuis plusieurs films.

 

le couteau dans l'eau de roman polanski (1960) *** - lumiÈre 201le couteau dans l'eau de roman polanski (1960) *** - lumiÈre 201

le couteau dans l'eau de roman polanski (1960) *** - lumiÈre 201le couteau dans l'eau de roman polanski (1960) *** - lumiÈre 201

 

Nous avons eu le bonheur de voir un montage d'une dizaine de minutes de The Ghostwriter (LE chef-d'oeuvre de Polanski selon moi) illustré par la musique démonstrative (au sens noble du terme) véritable personnage à part entière du compositeur présent. Comme un condensé complet du film, sans paroles jusqu'à l'image finale, surprenante, inattendue, sublime, avec dans le coin gauche de l'écran, une photo géante du personnage tenu par Pierce Brosnan qui semble observer ce twist de dernière seconde... Evidemment, dès que possible je reverrai ce film aux images somptueuses pour voir si l'effet est toujours le même.

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Le couteau dans l'eau est le seul film de Roman Polanski tourné en Pologne jusqu'au Pianiste en 2002. Le réalisateur a alors 28 ans et il est obligé de revoir le scenario co-écrit avec son ami Jerry Skomimowski afin de donner des propos à son personnage qui attestent de l'engagement à gauche de Polanski... La commission de censure de la Pologne communiste de l'époque ne donne son financement qu'à cette condition. Le film est méprisé par la critique et le public polonais mais obtient un triomphe à l'étranger, reçoit le Prix de la critique à Venise en 1962 et représente la Pologne aux Oscars.

 

Et on comprend que ce film ait pu impressionner. Un huis clos à ciel ouvert qui évoque parfois Plein soleil de René Clément, mais aussi évidemment les autres huis clos du réalisateur. Ici un couple bourgeois prend un jeune homme en stop et l'invite à passer le week end avec eux sur leur voilier. Rapidement des tensions apparaissent car le mari traite le garçon comme un subordonné. Il se comporte comme un véritable capitaine, donne des ordres, n'accepte aucune opposition. Mais l'invité a du tempérament, des idées, de l'orgueil et n'entend pas se laisser faire. Comme souvent chez Polanski, un « élément » extérieur inattendu s'immisce dans la vie d'un couple pour en révéler les failles. Captivant de bout en bout.

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